FOCUS - Jérôme Rubes, adjoint communiste à Saint-Martin-d'Hères, a déposé une candidature dissidente dans la 2e circonscription de l'Isère. Il fera donc face à l'écologiste Cyrielle Chatelain, pourtant investie par la Nupes et soutenue à ce titre par le PCF. Une initiative qui sème la zizanie, dans une circonscription où l'union de la gauche avait déjà dû affronter de nombreuses turbulences… Mais Jérôme Rubes persiste en dénonçant "l'accord politicien" conclu au niveau national.
C'est le lot de tout accord électoral et la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) n'échappe pas à la règle. En imposant leurs candidats communs, les états-majors parisiens des partis créent inéluctablement des déçus au niveau local.
Si la plupart, à l'instar de Pierre Labriet (PCF) dans la 2e circonscription de l'Isère, acceptent finalement – parfois à contrecœur – de se retirer, d'autres font le choix risqué de la dissidence. C'est le cas de Jérôme Rubes et de sa suppléante Diana Kdouh.
Les deux élus communistes ont effet décidé de se présenter dans cette 2e circonscription. Une candidature dissidente qui s'oppose ainsi à l'écologiste Cyrielle Chatelain, investie nationalement par la Nupes. Et donc soutenue à ce titre par le PCF. Mais une décision prise également, souligne la fédération de l'Isère du PCF dans un communiqué, "contre l'avis du maire et conseiller départemental David Queiros". Lequel siège pourtant dans la même majorité municipale communiste que le binôme, à Saint-Martin-d'Hères.
"Cette décision a été prise en catimini par une poignée de Martinérois"
Le PCF isérois a constaté la "très désagréable surprise" le jour de la clôture du dépôt en préfecture des candidatures aux législatives, vendredi 20 mai 2022. "Renseignements pris, il apparaît que cette décision a été prise en catimini par une poignée de Martinérois, minoritaires parmi les adhérents du PCF résidant dans cette commune", précise le communiqué de la fédération.
S'il n'est pas totalement tombé des nues en découvrant les deux noms sur la liste, un cadre communiste isérois assure ne pas l'avoir vu venir pour autant. "David Queiros avait eu vent de leur initiative, il y a quelque temps, mais il pensait avoir réussi à les convaincre. Il était persuadé qu'ils allaient renoncer", explique ce fin connaisseur des arcanes du parti.
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