FOCUS – La poésie sous toutes ses formes ? C’est, en résumé grossier, la proposition du nouveau festival grenoblois La Poésie est une oreille, qui investit librairies, cafés et tiers-lieux du 28 mai au 30 juin 2022. Avec au programme des lectures, des ateliers créations, des spectacles ou encore des expositions.
« À quel moment la langue que nous partageons comme outil du quotidien, devient-elle lieu de rencontre et de bouleversement ? Quelle est la place des auteurs de poésie dans le vaste monde de la littérature ? […] La poésie, c’est mieux dans une librairie ou dans une soirée électro ? » Autant de questions, parmi d’autres, auxquelles veut essayer de répondre le nouveau festival grenoblois La Poésie est une oreille, du 28 mai au 30 juin 2022.
Aux origines du projet ? Un constat. « Qu’il s’agisse du slam, des poésies sonores, documentaires ou lyriques, les écritures poétiques contemporaines francophones ont connu un développement significatif ces dix dernières années. » C’est pourquoi l’association L’Office des transports Poetik, chef d’orchestre de l’événement, veut « accompagner les évolutions de ces formes littéraires […] tout en interrogeant nos pratiques sociales et culturelles ».
Le chat à l’honneur d’une soirée poésie
« L’ambition du festival est de relier les quartiers de la ville de Grenoble (en allant du centre-ville jusqu’à la Villeneuve, en passant par les quartiers Championnet, Flaubert, Alma et Chorier-Berriat), mais aussi les arts », décrit dès lors L’Office des transports Poetik. Qui peut compter pour l’occasion sur de nombreux partenaires, à commencer par les librairies La Nouvelle Dérive, Le Square et Les Modernes.
Au programme ? Dès le 28 mai, La Nouvelle Dérive propose de rencontrer Fabien Drouet, auteur du livre Je soussigné : attestations dérogatoires de sortie (La Boucherie littéraire, 2020). Une variation sur les attestations par temps de confinement « peuplées de personnages aux excuses bidons, de voisins aux idées loufoques, de rêves irréalisables ». Elle donnera lieu à un atelier en amont de la rencontre.
Le 1er juin, le café associatif Le Coup de pousse propose un rendez-vous qui promet d’être populaire : une soirée poésie dédiée aux chats. « Nous serons gâtés et pourrons être gâteux de nos gatti, de nos kedi, de nos cats, de nos Katzen, bref, de nos minous, de nos mirons, de nos chatchats chouchous », ronronnent d’avance les organisateurs. Convaincus que « la poésie touchant à la vérité, il n’est pas de sujet ridicule ».
Lectures, musiques et expositions
L’événement se poursuit tout au long du mois de juin. Autour de lectures et de rencontres (le 2 juin, librairie Les Modernes, ou le 15 juin à la librairie Le Square). Mais aussi d’ateliers de création. Avec Isaline Nitsche sur des musiques électroniques de SoluTricin, le 16 juin à La Capsule. Ou au Théâtre Sainte-Marie-d’en-Bas le 21 juin, avec le poète slameur Thomas Faury et le musicien Norbert Pignol.
Le 21 juin toujours, Fête de la musique oblige, La Bifurk propose une création poético-musicale où poésie et slam rencontrent les musiques électroniques « en toute indiscrétion ». « Quatre artistes vous proposent deux voyages musico-textuels et dansants qui feront du bien à vos tympans, muscles et neurones », résume le festival. Leurs noms ? Tom Astral, Cathy KO, Arapaïma (en vidéo) et Lou Valse.
Enfin, des expositions et installations sont à découvrir du 1er au 30 juin. Le Coup de pousse accueille ainsi un SVP (pour « service vocal poétique »), sous forme d’un appareil téléphonique d’antan permettant d’entendre de la poésie d’aujourd’hui. Les Modernes proposent, quant à elles, une exposition de Maxime Sudol, et La Capsule expose des poèmes-affiches des élèves du lycée Clos‑d’or de Grenoble.