FOCUS - Lutte ouvrière a présenté, ce vendredi 20 mai 2022, ses candidats aux législatives dans les dix circonscriptions de l'Isère. Comme à chaque élection, le parti trotskiste ne se fixe aucun objectif chiffré, utilisant le scrutin comme une tribune pour défendre le programme porté par Nathalie Arthaud durant la campagne présidentielle. Très critique vis-à-vis de la coalition de gauche de la Nupes, LO se présente comme le seul représentant des intérêts des travailleurs et prône toujours le renversement du capitalisme.
Défendre le camp des travailleurs, exproprier les capitalistes. Le discours est immuable, élection après élection, mais les hommes et femmes réunis autour de la table à la Maison des associations de Grenoble, ce vendredi 20 mai 2022, étaient plus que jamais convaincus de sa pertinence. Candidats et suppléants pour les législatives dans les six circonscriptions du Sud-Isère (de la 1re à la 6e), ils porteront ces mots d'ordres sous la bannière de Lutte ouvrière.
Le parti trotskiste présente ainsi des binômes dans les dix circonscriptions du département de l'Isère (voir encadré). Des candidats qui défendront "le programme de lutte popularisé par Nathalie Arthaud" lors de la campagne présidentielle. Mais comme à son habitude, LO, loin des petits calculs électoraux ou des jeux d'alliances, ne se fixe pas d'objectif chiffré et ne cherche pas à envoyer des députés à l'Assemblée nationale. Ni même à accéder au second tour dans certaines circonscriptions.
Lutte ouvrière ne se fait "aucune illusion sur ces élections"
"Contrairement à tous les partis, on ne dit pas qu'un groupe de députés Lutte ouvrière ou un Premier ministre Lutte ouvrière pourrait changer des choses au sommet de l'État", expose d'emblée Chantal Gomez, candidate dans la 2e circonscription qui, comme ses camarades, ne se fait "aucune illusion sur ces élections". Fidèle à sa tradition, l'organisation d'extrême gauche se sert ainsi de ce scrutin comme "d'une tribune pour dire ce qu'elle a à dire".
Son leitmotiv ? Lutte ouvrière fait sienne la célèbre formule de Karl Marx figurant dans les statuts de la Première Internationale : "L'émancipation des travailleurs doit être l'œuvre des travailleurs eux-mêmes." Ce que Chantal Gomez exprime en ces termes : "Ce sont les travailleurs qui pourront imposer l'amélioration de leurs conditions de vie, de leurs salaires, de l'emploi, par leurs luttes et par leurs mobilisations." Et d'ajouter : "Car on ne nous donnera rien, il n'y aura pas de sauveurs au sommet de l'État" - référence implicite, cette fois, aux paroles de L'Internationale.
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