DÉCRYPTAGE - Il aura fallu presque quatre heures de débats assortis de deux suspensions de séance pour que le conseil métropolitain de ce vendredi 20 mai 2022 se prononce sur un vœu concernant la modification du règlement des piscines entérinée par la Ville de Grenoble lors de son dernier conseil municipal. En question, le texte proposé par les groupes de la majorité métropolitaine NMC et Actes où ne figurait plus la demande d'abrogation de la délibération de la Ville. Le tout devant un hémicycle déserté par le groupe Uma (majorité) qui a pratiqué la politique de la chaise vide.
Près de quatre heures de débats houleux, avec deux longues suspensions de séance et des tractations en coulisses sur fond de fronde d'une partie de la majorité métropolitaine3En l'occurrence, le groupe Une métropole d'avance (Uma) composé pour partie d'élus grenoblois. … C'est le temps que le conseil métropolitain de ce 20 mai 2022 a dû consacrer à un vœu porté par les groupes de la majorité Notre métropole commune (NMC) et Arc des communes en transitions écologiques et sociales (Actes).
Une nouvelle fois, c'est ainsi une majorité métropolitaine divisée qui s'est illustrée lors du vote de ce vœu demandant, notamment dans sa première version, à la Ville de Grenoble l'abrogation de sa délibération concernant la médiatique modification du règlement intérieur des piscines.
« Ce nouveau règlement communal d'une ville membre de notre Métropole aura un impact important sur les équipements des autres communes. Un dialogue est donc nécessaire », a insisté Corine Lemariey (NMC), porteuse du texte. Ce, devant un hémicycle déserté par les membres du groupe Uma, qui avaient fait le choix de la stratégie de la chaise vide pour marquer une opposition teintée d'agacement.
« Cette délibération a provoqué un débat national sur le burkini qui nous est imposé par des groupes minoritaires, a-t-elle poursuivi. Ce dans le seul objectif de tester en permanence la sensibilité de nos institutions au fait religieux. Ainsi, les piscines publiques sont-elles devenues un enjeu et nous refusons cette instrumentalisation ».
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