DÉCRYPTAGE - Les participants de la convention citoyenne pour le climat de la métropole de Grenoble ont retrouvé, pour la plupart, les bancs de l'amphithéâtre de la Maison de la création et de l'innovation du campus de Saint-Martin-d’Hères, les samedi 7 et dimanche 8 mai 2022 pour une deuxième session. Et se sont montrés très mobilisés. Dans leur vision idyllique pour une métropole décarbonée en 2050, ils ont considéré la sobriété comme un objectif essentiel. En convaincre la population sera une autre paire de manches, à en croire Stéphane La Branche, climatologue et spécialiste des freins au changement.
À l'instar des bons élèves, Jacques, retraité de 79 ans et membre de la convention citoyenne métropolitaine du climat, s'est réinstallé à la même place, ce samedi 7 mai 2022, que lors de la première session dans l’amphithéâtre de la Maison de la création et de l'innovation (MaCI). « Je suis toujours aussi curieux de ce qui va se dire et des solutions qui vont être proposées », a-t-il commenté, amusé.

Convention citoyenne métropolitaine pour le climat de Grenoble-Alpes Métropole, samedi 7 mai 2022, deuxième session. © Séverine Cattiaux- Place Gre'net
Étudiant grenoblois de 23 ans à Polytech, Gaétan semblait, lui aussi, impatient d'entrer dans le vif du sujet, ce samedi matin. « Lors de la première session, les gens sont venus en touristes. Là, chacun a eu le temps de se renseigner et de préparer ses idées. » Et des idées, Gaétan en avait quelques-unes à partager. Ce qui est plutôt utile quand on participe à une convention citoyenne pour le climat.
D’autant qu'il s'agissait d’imaginer, durant ces deux jours, comment serait la vie dans la métropole de Grenoble décarbonée en 2050. Pour répondre à cette question, les participants ont consacré la majeure partie de la session à phosphorer collectivement. Constitués de manière aléatoire, cinq groupes d'une vingtaine de membres se sont répartis dans les salles de la MaCI. Et ont cheminé ensemble tout le week-end.
« J'ai pu exactement dire ce que je voulais [à la convention citoyenne pour le climat] »
Dimanche, en fin d’après-midi, les cinq groupes ont livré, devant l'assemblée réunie, le portrait de leur métropole grenobloise en 2050. Chaque récit tenait en une vingtaine de lignes et donnait à entrevoir la manière dont devraient être idéalement organisés dans trente ans l'habitat, l'alimentation, la mobilité, la production d'énergie, la séquestration et la captation du carbone, la formation, l'éducation, etc. Sans être aux antipodes, les visions ont révélé certaines singularités.
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