FIL INFO – Un jardin bioclimatique à la place d’une surface bétonnée, c’est le pari de la métropole et de la Ville de Grenoble pour le parvis du grand projet urbain Grandalpe. Lancé sous forme de test pour cet été, il servira à collecter les données pour d’autres projets sur le territoire.
Créer un « jardin bioclimatique ». Telle est l’ambition commune de la Ville de Grenoble et de la métropole pour le parvis de Grandalpe, vaste projet urbain de 400 hectares s’étendant sur Grenoble, Échirolles et Eybens. L’expérimentation, de dix-huit mois, vise ainsi à transformer en un jardin arboré et ombragé le parvis d’Alpes Congrès et de la Patinoire Pôle Sud, actuellement minéralisé et donc sujet aux fortes chaleurs l’été.
D’où l’installation temporaire de 131 arbres de 13 espèces différentes dans de grands pots, l’ajout de bancs et d’une grand-voile d’ombrage : le vélum. De quoi créer une zone ombragée de 1000 m².
Réduire l’impact des chaleurs estivales
À l’approche de l’été, le premier objectif est en effet de lutter contre les îlots de chaleurs, sans compromettre un aménagement futur. C’est en cela que l’opération revêt une dimension expérimentale. Le grand projet Grandalpe joue ainsi pour la Métropole un rôle de « laboratoire urbain ».
« Le projet cherche à objectiver l’impact des végétaux sur la température ressentie d’un espace minéral », détaille la Métropole. Le jardin sera ainsi équipé d’outils pour mesurer les effets de cette végétalisation sur la température, l’humidité et le taux de particules dans différents points de la place.
l’expérimentation permettra de préfigurer la transformation finale du parvis et se conclura en septembre 2023. Les résultats de ce dispositif devraient ensuite nourrir d’autres projets sur le territoire.
Une expérimentation dans le cadre du plan Canopé
Cette expérimentation fait partie du plan Canopé. Une stratégie d’aménagement à l’échelle de la métropole destinée à ombrager et végétaliser l’agglomération grenobloise. Au total, la Métro veut planter 1200 arbres en trois ans. Objectif : passer de 26% de surfaces ombragées à 40% en 2050, selon l’indice canopée. Des efforts destinés à améliorer la qualité de l’air, produire de l’oxygène et retenir l’eau dans les sols avec les racines.