EN BREF – Après avoir accueilli les premiers élèves en janvier 2022, le nouveau collège Lucie-Aubrac de la Villeneuve a été inauguré le vendredi 6 mai, soit presque cinq ans après l’incendie de l’ancien. Au programme : coupé de ruban, visite au gré des animations des collégiens et, surtout, un grand soulagement exprimé par tous ceux qui ont pris part au projet.
« Ce n’est pas tous les jours que l’on inaugure un collège ! » s’est exclamé Christophe Fasquel, le principal du collège Lucie-Aubrac, alors que les élèves commençaient la fête au sein de leur nouvel établissement. Presque cinq ans après l’incendie volontaire qui l’a frappé, le collège de La Villeneuve a ainsi pu renaître de ses cendres. Avec une petite différence toutefois : il est désormais domicilié dans le parc Jean-Verlhac, à quelques centaines de mètres de l’ancien.
Une émotion partagée par tous les acteurs
« C’est avec une réelle émotion que je suis ici aujourd’hui », a commenté Jean-Pierre Barbier, le président du Département de l’Isère. « Il y a cinq ans, quand on a vu le collège brûler, c’était un vrai crève-cœur pour le quartier. La seule solution c’était de rester ici. On a réussi à le construire en trois ans. C’est quelque chose d’inespéré quand on voit les difficultés auxquelles nous avons été confrontés. Je ne sais pas si on peut dire je suis son père mais, en tout cas, j’ai porté le projet », a témoigné le président.
Les acteurs de la construction de l’établissement ont pu déambuler dans ses couloirs, guidés par le principal du collège Christophe Fasquel, pour découvrir les équipements flambant neufs. Le tout au gré des animations prévues par les collégiens : scénettes de théâtre, chant… Certaines des salles n’étaient pas même prévues au départ. Comme la salle Ulis (Unité localisée de l’inclusion scolaire) qui permet d’aider des élèves en situation de handicap ou à besoins éducatifs particuliers.
Un effort qui réjouit particulièrement Chloé Pantel, adjointe au maire du secteur 6. « Ce collège nous a permis une grande évolution au niveau matériel et mobilier. La classe Ulis comme d’autres équipements – je pense par exemple à la section UPE2A (Unité pédagogique pour élèves arrivants allophones) – sont autant d’équipements émancipateurs », considère l’élue.
Un collège ouvert sur le quartier mais qui ne devrait pas finir en cendres
Certains équipements ont aussi été pensés en relation avec les associations du quartier. La salle polyvalente a, par exemple, été intégrée au dispositif « salle sur demande ». Une salle accessible de l’extérieur grâce à un code, ce qui permet aux associations de la réserver sur internet.
Si l’on peut retrouver du bois à de nombreux endroits de la construction, cette fois-ci, le collège Lucie-Aubrac ne risque pas de finir en cendres, comme l’a expliqué Jean-Pierre Barbier. « C’est une construction bois, mais si vous regardez les soubassements, le bois y est beaucoup moins présent. Le site est sous vidéoprotection, à la demande des parents. Et, surtout, ce qui n’existait pas avant, l’administration habite sur place, ce qui limite les risques. »
Avec un budget estimé à 20 millions d’euros, le Département a, en outre, conçu un collège écoresponsable. « Le bâtiment a été construit à la fois pour durer, pour le confort de ses usagers, et pour réduire au mieux les dépenses énergétiques. » Peut-être le trio gagnant pour ses 375 collégiens.