EN BREF - Une vingtaine d'enseignants du collège Vercors ont fait grève, ce jeudi 12 mai 2022, pour contester la suppression possible d'une classe de sixième dans leur établissement à la prochaine rentrée scolaire. En cause, la dotation horaire établie par le rectorat qui ne permettra l'ouverture que de trois classes de 6e sur les quatre que compte ce collège en Réseau d'éducation prioritaire (Rep).
Une vingtaine d'enseignants de l'équipe éducative du collège Vercors étaient en grève ce jeudi 12 mai 2022 au matin, à l'occasion d'une action intitulée « Vercors collège mort ». Les personnels entendaient ainsi exprimer leur opposition à la dotation horaire allouée par le rectorat de l'académie de Grenoble pour la rentrée de septembre 2022. Laquelle aurait pour effet la suppression d'une classe de sixième sur les quatre que compte actuellement cet établissement du Réseau d'éducation prioritaire (Rep).
« Cette suppression nous inquiète parce que nous sommes déjà très limités au niveau des effectifs, avec des classes comptant 22 ou 23 élèves, explique Véronique Gosselin, professeure d'histoire-géographie. Là, nous aurons du mal à absorber à la fois les élèves et les nouveaux arrivants. Nous craignons d'atteindre 25 élèves par classe. » Un effectif trop important pour un collège classé Rep accueillant 340 élèves, estiment les professeurs, « et qui ne facilitera pas un passage en douceur au collège pour les écoliers du secteur ».
De plus, poursuit l'enseignante, « les chiffres du rectorat n'anticipent pas les élèves allophones4Ceux dont la langue maternelle est étrangère. nouvellement arrivés (Eana) venant de pays étrangers affectés sur notre établissement5Le collège en accueille au minimum une quinzaine tous les ans. ». De fait, avec des classes surchargées, « les conditions de travail s'en trouveront fortement dégradées », considère l'équipe éducative.
Celle-ci souligne également « qu'aucun accueil de nouveaux arrivants dans le quartier ne sera envisageable » dans de telles conditions. Sans parler de la difficulté d'accueillir des élèves en situation de handicap. Une classe de moins pourrait par ailleurs augurer des suppressions de postes dans la foulée.
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