CHRONIQUE – Place Gre’net s’associe à la radio RCF Isère chaque lundi midi dans la chronique L’Écho des médias. Notre objectif ? Revenir sur une actualité, décrypter une information… ou délivrer quelques coulisses du traitement d’une nouvelle. Pour cette chronique sur RCF 30 du lundi 9 mai, retour sur les élections législatives en Isère.
Retrouvez ci-dessous la chronique RCF 30 sur les élections législatives en version texte, et sa version radiophonique en cliquant sur le lecteur ci-dessous.
« Aujourd’hui, nous allons parler des élections législatives. Car l’élection présidentielle a beau être le point d’orgue de la vie démocratique du pays, personne n’oublie qu’elle est suivie de l’élection des députés. Dès le soir de la victoire d’Emmanuel Macron, les regards des politiques étaient donc déjà tournés vers les 12 et 19 juin prochains, dates des deux tours de ces législatives.
Tout se construit sur un terrain glissant
Chacun espère tirer son épingle du jeu. Une fois encore, Emmanuel Macron a gagné face à Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national qui constitue un repoussoir pour un grand nombre d’électeurs. Par conséquent, d’aucuns estiment que le président n’a pas bénéficié d’un vote d’adhésion, et que les électeurs peuvent tout à fait choisir d’élire une autre majorité à l’Assemblée nationale.
Mais le tout se construit sur un terrain glissant. Les Républicains sont encore sonnés par le faible score obtenu par leur candidate Valérie Pécresse. Tandis qu’à gauche, le Parti socialiste, les écologistes, le Parti communiste et la France insoumise ont réussi à aboutir à une union qui n’était pas gagnée d’avance.
Oui, mais cette alliance ne plaît pas à tout le monde. Et ce n’est pas surprenant. Les partis de gauche n’ont cessé de se quereller durant la campagne de la présidentielle. Dès lors, il va certainement falloir “photoshoper” la photo de famille pour faire disparaître les couteaux de cuisine.
Démission fracassante d’Hakima Necib
En Isère, pour le moment du moins, pas de crise ouverte face à cette union. Excepté peut-être la démission fracassante du PS d’Hakima Necib, ancienne élue grenobloise. Il est vrai que la gauche iséroise avait déjà réussi son union lors des élections départementales de 2021. Sans oublier l’alliance entre formations de gauche à Grenoble, autour de l’auto-revendiqué “arc humaniste”. Une certaine culture du compromis est donc à l’œuvre sur le sol isérois. Avec parfois des dégustations forcées de couleuvres…
Car il y a une nouveauté de taille pour ces législatives. C’est la France insoumise qui mène aujourd’hui le bal, forte du score de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.
Catherine Kamowski se représente sur la cinquième circonscription
Et qu’en est-il des autres formations politiques ? Pas de drame à l’horizon pour le moment, sauf peut-être l’absence d’alliance entre le mouvement Reconquête d’Éric Zemmour et le Rassemblement national, ce qui n’est pas vraiment une surprise.
Et aussi une configuration inédite côté majorité présidentielle : une députée LREM, Catherine Kamowski, qui choisit de se représenter sur la cinquième circonscription de l’Isère quand bien même son investiture n’a pas été renouvelée. Cela, écrit-elle, “au-delà des tripatouillages politiciens”.
Une preuve, peut-être, qu’après cinq ans d’exercice du pouvoir, et malgré son récent changement de nom, le mouvement d’Emmanuel Macron est bien devenu un parti comme les autres. »
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