EN BREF – Comme de coutume, le nouveau rapport international sur le tourisme de neige et de montagne a été présenté en ouverture du salon Mountain Planet, mardi 26 avril 2022, à Alpexpo Grenoble. Une édition qui est revenue sur la saison 2020 – 2021, bouleversée par la pandémie de Covid-19.
Pour Laurent Vanat, auteur du rapport international sur le tourisme de neige et de montagne, sa quatorzième édition est spéciale. En effet, la saison d’hiver 2020 – 21 a été « pleine de contrastes » à cause de la pandémie. Des stations sont restées complètement ouvertes, tandis que d’autres n’ont pas eu de saison, a‑t-il expliqué mardi 26 avril 2022, en ouverture du salon Mountain Planet, qui se tenait à Alpexpo Grenoble.
Au global, le tourisme enregistre tout de même une baisse. Si la saison 2019 – 2020 était historiquement mauvaise, cela ne s’est pas arrangé. Laurent Vanat a relevé 37% de ski en moins par rapport au précédent exercice, soit 120 millions de journées-skieurs.
Les Alpes ont été particulièrement touchées, avec une chute de 78 points de pourcentage, alors que la France voyait son activité divisée par deux. Habituée des podiums d’affluence, l’Hexagone était cette fois-ci hors du top 10. La faute au Covid-19. Le chercheur suisse a cependant noté « qu’aucun cluster de Covid-19 n’avait pu être attribué au ski. »
Encore des défis à relever
Ces chutes de recettes ont eu un fort impact sur les investissements. Des manques problématiques, à en croire le chercheur. Pour lui, « si le ski se portait très bien avant la pandémie, il reste des défis d’envergure à relever. » Ces défis, l’expert les classe en deux catégories. « Le grand défi mondial du ski, c’est de se rendre accessible aux jeunes générations urbaines. Deuxièmement, il y a aussi la question de l’accessibilité en station. »
Les skieurs sont forcés de se reposer sur la voiture individuelle. Un problème dont l’exemple le plus typique est celui de l’Hexagone. « En France, si vous voulez aller en station grâce aux transports publics, c’est vraiment un acte militant. Il faut vraiment vouloir le faire. En Suisse, c’est la même chose », se désespère Laurent Vanat.
Plus globalement, il exhorte les stations à se rendre plus attractives et accessibles. « On dit que le ski, c’est cher, mais l’Iphone aussi est cher et tout le monde se l’arrache. Il faut rendre le ski plus excitant et son expérience plus conviviale. » Des changements qui prendront du temps. « Comme on le sait, le ski n’est pas un marché qui change du jour au lendemain », rappelle-t-il en effet.
Les trois nouvelles destinations préférées des skieurs
Habituellement trusté par l’Europe, le palmarès du plus gros nombre de journées-skieurs de la saison est complètement inédit sur la saison 2020 – 2021. On retrouve les Etats-Unis en premiers, suivis par la Chine et le Japon. La Suisse, premier pays européen, arrive seulement quatrième.
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