FLASH INFO – Avec les nouvelles victimes signalées ces derniers jours, treize plaintes ont désormais été déposées dans « l’affaire des piqûres » en boîte de nuit, dans l’agglomération grenobloise, a annoncé, ce mercredi 27 avril 2022, le parquet de Grenoble, qui dirige deux enquêtes pour « administration de substances nuisibles ». Par ailleurs, les premières analyses toxicologiques n’ont pas révélé la présence de GHB ou d’autres produits.
Le parquet de Grenoble a fait le point, ce mercredi 27 avril 2022, sur les investigations en cours dans « l’affaire des piqûres », après que de nouvelles plaintes ont été déposées ces derniers jours, dans l’agglomération grenobloise. La liste des victimes affirmant avoir été piquées à leur insu lors de soirées en boîte de nuit, principalement lors du week-end de Pâques, entre le 15 et le 17 avril 2022, ne cesse ainsi de s’allonger.

Les victimes racontent avoir été piquées à leur insu lors de soirées en boîte de nuit. © Wikipedia Commons
Deux enquêtes pour « administration de substances nuisibles » sont actuellement menées par le parquet, indique Éric Vaillant, procureur de la République de Grenoble. « La première, confiée aux policiers de la Sûreté départementale de Grenoble, concerne désormais onze plaintes pour des faits commis dans trois discothèques et une salle de concert. La seconde est celle traitée par les gendarmes de la compagnie de Meylan, saisie de deux plaintes pour des faits commis dans une boîte de nuit à Saint-Martin‑d’Uriage. »
Certains prélèvements intervenus plus de 17 heures après les faits, ce qui n’exclut pas formellement l’administration de GHB
Le parquet a par ailleurs ordonné une analyse toxicologique complète des prélèvements réalisés à l’hôpital, dans la foulée des faits. Ces examens cherchent ainsi à détecter la présence de tous types de produits, et pas uniquement du GHB. À ce stade, les enquêteurs n’ont reçu les résultats que de trois analyses complètes, qui se sont toutes avérées négatives, ne révélant ni GHB ni d’autres produits.

Des analyses toxicologiques ont été effectuées au CHU Grenoble Alpes mais toutes se sont avérées négatives à ce stade. © Tim Buisson – Place Gre’net
Toutefois, nuance le procureur, « dans deux de ces trois analyses, les prélèvements étaient intervenus plus de 17 heures après les faits, ce qui ne permet pas d’exclure formellement une administration toxique de GHB ». Le parquet attend encore les résultats de sept autres analyses, qui devraient parvenir ce vendredi 29 avril. « Mais le laboratoire du CHU de Grenoble nous a d’ores et déjà indiqué que toutes les recherches de GHB ont été effectuées et sont négatives », précise Éric Vaillant.
Aucun suspect n’a encore été interpellé à ce jour, les policiers et gendarmes poursuivant leurs investigations sous la direction du parquet. « L’affaire des piqûres » commence en tout cas à s’étendre à de nombreuses villes françaises. Après Grenoble, Nantes, Béziers, Rennes et Amiens, de nouvelles victimes ont ainsi été signalés à Lyon et à Périgueux (Dordogne), en cette fin avril 2022.