FOCUS - Après investigations de la Sûreté départementale, quatre personnes soupçonnées d'avoir participé à l'agression de militants de l'Union nationale inter-universitaire (Uni) dans la nuit du 19 au 20 avril 2022 à Grenoble sont en garde à vue depuis ce lundi 26 avril 7 heures du matin. Exigeant leur libération immédiate, plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés en fin de journée devant l'hôtel de police, tandis que la garde à vue des suspects se voyait prolongée de 24 heures. Un nouveau rassemblement devant le commissariat de police est prévu ce mardi 26 avril à 18 heures.
Trois étudiants de 18, 20 et 23 ans et un lycéen âgé de 16 ans ont été placés en garde à vue ce lundi 25 avril 2022 dès 7 heures du matin par les policiers de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de l'Isère. Il leur est reproché d'avoir participé à l'agression de trois militants grenoblois de l'Union nationale inter-universitaire (Uni) – proche du parti Les Républicains – dans la nuit du 19 au 20 avril 2022 dans le centre-ville de Grenoble.
Après dépôt de plainte, le procureur de la République de Grenoble avait ouvert, le 20 avril, une enquête pour « violences en réunion suivies d’incapacité de travail n’excédant pas 8 jours ». L'Uni n'avait alors pas hésité à désigner « des militants d'extrême gauche » comme auteurs des violences verbales et physiques subies par les militants4Hanane Mansouri, responsable des Jeunes Républicains de l’Isère, Yvenn Le Coz, responsable de l’Uni Grenoble et Maximin Ytournel, des Jeunes avec Valérie Pécresse de l'Isère.. De quoi faire réagir Clément Chappet des Républicains de l’Isère qui appelait dans la foulée à « la dissolution des groupes d'extrême gauche » face à « la recrudescence de leurs actes de violences ».

Le rassemblement devant l'hôtel de police de Grenoble ce lundi 25 avril à 19 heures. (Photo compte Facebook Uni Grenoble)
Lesdits groupes d'extrême gauche ont, de leur côté, vivement réagi contre la garde à vue des personnes interpellées. En effet, plusieurs dizaines de militants de différentes organisations5Cisem, CGT CHS de Saint-Égrève, Collectif Spectacle-Culture CGT 38, Dal 38, IEL, Jeunes Insoumis, LDH, MNL, NPA38, PEPS, Solidaires, Solidaires Étudiants, UCL et Unef. se sont rassemblés lundi à 19 heures devant le commissariat de police de Grenoble pour exiger leur « libération immédiate ».
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