FOCUS – Ce mardi 5 avril 2022 après-midi se tenait au Stade des Alpes le « Job dating alternance » organisé par les six missions locales de l’agglomération grenobloise. Ces dernières proposent ainsi chaque année deux séries d’entretiens d’embauche express, dont une particulièrement axée sur l’alternance. L’occasion pour de nombreux jeunes d’aller à la rencontre d’entreprises du commerce, de l’industrie, du tertiaire ou encore de l’automobile. Autant de secteurs recrutant massivement des alternants.
Avez-vous déjà passé un entretien d’embauche dans un stade sportif ? Oui, répondront les nombreux jeunes venus participer au job dating ce 5 avril, entre 14 heures et 16 h 30 au Stade des Alpes. Au deuxième étage de l’aile Nord, s’est en effet tenu un salon de l’emploi dédié à l’alternance, organisé comme chaque année par les six missions locales du bassin grenoblois.
Ces entretiens font partie de l’accompagnement proposé à ceux, parmi les plus de 8 000 jeunes suivis, qui souhaitent entrer dans le monde de l’alternance.
Solène et Maëva attendent, non sans angoisse, le moment de leurs entretiens. Elles cherchent toutes les deux un emploi en alternance dans le domaine de la gestion et du management. « L’alternance m’aide à compenser le côté scolaire que j’ai moins à cause de mes difficultés, explique Solène. Je suis dyslexique et dysorthographique, donc j’arrive mieux à m’adapter à l’esprit pratique qui est plus mis en valeur dans les entreprises. »
L’alternance permettrait à Maëva de réaliser une formation à distance de 3 000 euros l’année, financée par l’entreprise. « Le travail en entreprise pendant la formation en alternance permettrait de mieux comprendre la théorie apprise en cours, de mieux comprendre ses erreurs, précise-t-elle. J’attends de passer plusieurs entretiens avec le CEA, Ikéa et La Poste pour une alternance d’un an dans l’optique d’obtenir un Bachelor. »
Des postes en alternance de l’assistant jusqu’à l’ingénieur
« Nous, les missions locales, avons l’habitude de bien accompagner les jeunes en amont, explique Catherine Belijar, directrice de la mission locale de Grenoble. Donc, ils sont très bien préparés aux entretiens : sur les postes visés, les compétences recherchées, les prérequis nécessaires… Et donc, en général, le retour des entreprises est bien positif sur le fait que le public est bien préparé et qu’il sait où il met les pieds. »
Or les possibilités ne manquent pas. « Il y a aujourd’hui beaucoup d’offres dans le commerce, dans le secteur industriel, dans l’administratif, précise Aurélia Verpillot, directrice de la mission locale Alpes-Sud-Isère. On a, en fait, quasiment tous les domaines. En alternance, on peut faire tous les niveaux jusqu’au Master car les missions locales accompagnent les jeunes jusqu’à leur vingt-sixième anniversaire. »
Les représentants d’entreprises présents au salon ce mardi venaient en effet de secteurs d’activités variés. Parmi eux, Chrystelle Sindt et Genny Gresse, du bureau des ressources humaines de Liten, institut appartenant au CEA, cherchaient à recruter trente alternants pour différents métiers. « Cela peut aller des assistants à des techniciens, jusqu’à des postes d’alternants ingénieurs, du bac+2 jusqu’au bac+5 », selon elles. « Nous avons des partenariats avec un grand nombre d’écoles et d’universités. Par exemple, nous recrutons tant des alternants qui étudient à l’Université Grenoble Alpes que des jeunes venant de beaucoup d’écoles d’ingénieurs de toute la France. »
Arkema, groupe industriel chimique basé à Jarrie, cherchait de son côté à recruter dix-sept alternants allant du Bac pro au Master pour ensuite pérenniser leurs emplois sur le long terme.
Un employeur lui aussi convaincu des avantages de l’alternance, solution pour des jeunes en quête d’indépendance qui ont ainsi la possibilité d’être payés et formés en vue d’un diplôme et d’un travail pérenne. Avec en prime des compétences de terrain et un réseau.