FLASH INFO – Un homme de 49 ans a été tué par des gendarmes, dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 avril 2022, à Pierre-Châtel (Isère). Les militaires étaient intervenus à l’appel des parents que leur fils avait agressés avec une serpette. À leur arrivée, l’individu les a menacés avec un cutter et deux gendarmes ont alors ouvert le feu. Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Grenoble, qui a ordonné une autopsie, prévue ce lundi 4 avril.
C’est un différend familial qui a conduit à la mort tragique d’un homme de 49 ans, tué par les gendarmes à Pierre-Châtel, dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 avril 2022. « Vers 2h20, les gendarmes ont été appelés par un couple habitant la commune pour des violences exercées à leur encontre par leur fils âgé de 49 ans, qui, alcoolisé, avait tenté de les tuer avec une serpette », indique le procureur de la République de Grenoble Éric Vaillant, confirmant une information du Dauphiné libéré.

Les gendarmes du Psig de Vizille sont intervenus à Pierre-Châtel à l’appel de parents que leur fils de 49 ans avait menacés avec une serpette. DR
L’homme avait ensuite été désarmé par son frère aîné, habitant lui aussi sur les lieux. Mais il menaçait sa famille de revenir avec une hache. À leur arrivée, les gendarmes du Peloton de surveillance et d’intervention (Psig) de Vizille ont trouvé le père et la mère barricadés dans une chambre de la maison avec leur second fils. Ils sont alors partis à la recherche de l’individu, qui se cachait dans le garage, au sous-sol.
« L’individu continuait d’avancer vers les militaires qui, dos à un grillage et ne pouvant plus reculer, faisaient usage de leur pistolet »
Mais en arrivant devant la porte principale du garage, les gendarmes ont vu l’homme, sorti par une autre porte, se diriger vers eux en les menaçant avec un cutter. « À 3h05, malgré plusieurs sommations pour lâcher son arme, l’individu continuait d’avancer vers les militaires qui, dos à un grillage et ne pouvant plus reculer, faisaient usage de leur pistolet pour se protéger et stopper son action », rapporte le procureur.
Les deux gendarmes ont « tiré chacun au moins une cartouche », touchant l’individu au thorax. Ils ont ensuite tenté de lui prodiguer les premiers secours. En vain. Arrivé quelques minutes plus tard, le Smur n’a pu ainsi que constater le décès de cet homme « défavorablement connu des services de la gendarmerie et de la justice », notamment pour des faits de violences aggravées, outrage et dégradations.
Les parents de l’homme décédé ont déposé plainte
Immédiatement avisé, le parquet de Grenoble a ouvert deux enquêtes. La première sur l’agression commise par l’homme décédé à l’encontre de ses parents, attribuée à la Section de recherche de la gendarmerie, et la seconde sur les violences avec armes des gendarmes, ayant entraîné la mort, confiée au bureau des enquêtes judiciaires de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN).

Une enquête a été confiée au bureau des enquêtes judiciaires de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), qui doit établir dans quelles circonstances les deux gendarmes ont fait usage de leur arme de service. © Ministère de l’Intérieur
Selon Le Dauphiné libéré, les deux militaires ayant ouvert le feu ont dû reproduire leurs gestes sous les yeux des enquêteurs de l’IGGN, lors d’une reconstitution organisée sur les lieux du drame, ce dimanche 3 avril. Le procureur précise également que les parents de la victime ont déposé plainte. Une autopsie du corps doit par ailleurs avoir lieu ce lundi 4 avril.