FOCUS - Près de 80 agents d’entretien, Atsem et animateurs des écoles de Grenoble se sont rassemblés devant l'hôtel de ville ce lundi 28 mars 2022. Tous répondaient à l'appel au rassemblement et à la grève d'une intersyndicale pour protester contre l'application de la loi dite “des 1 607 heures” de travail négociée fin 2021 avec la Ville. Les agents de la Direction éducation jeunesse revendiquent de pouvoir travailler sept minutes de plus par jour pour atteindre le quota imposé par la loi, comme dans les autres services de la Ville.
« Depuis août 2020, les mouvement sociaux et grèves s'enchaînent. Cela veut dire qu'il y a un malaise permanent, que nous ne travaillons pas dans de bonnes conditions et que la mairie, inflexible, ne nous écoute pas. » Céline-Tirard-Collet, représentante de la CNT, donnait ainsi le ton du rassemblement réunissant près de 80 personnes devant l'hôtel de ville de Grenoble ce lundi 28 mars 2022 sur le coup de 11 heures. Parmi les participants, principalement des femmes, des agents d'entretien, des Atsem5Agent territorial spécialisé des écoles maternelles. et des animateurs périscolaires.
Tous répondaient à l'appel à la grève reconductible prenant effet ce 28 mars et au rassemblement lancé par une intersyndicale CGT, CFDT, FO, Sud, CNT et CFTC. En cause, les modalités d'application des 1 607 heures annuelles censées harmoniser les temps de travail des agents dans les collectivités.
En l'occurrence, une mesure de la loi de Transformation de la fonction publique, entérinée « à contrecœur6« Même si nous contestons le sens de cette loi, nous devons l’appliquer », avait indiqué Pierre Mériaux. par la Ville de Grenoble lors du conseil municipal du 13 décembre 2021. Une loi « dont nous ne voulions pas [et] que les élus appliquent avec grand zèle », juge pour sa part Jérôme Sauvignac, délégué CGT.
Les syndicats demandent d'intégrer sept minutes de travail de plus par jour
« Cette loi est applicable depuis le début du mois de janvier à Grenoble, poursuit Céline-Tirard-Collet. Or, ce que l'on constate c'est que vous êtes encore le service qui est à la traîne, exploité et pas écouté. » En effet, interroge la syndicaliste, « pourquoi dans votre service [la Direction éducation jeunesse (Dej), ndlr] n'est-il pas possible de mettre en place les sept minutes supplémentaires7Soit 28 heures annuelles faisant passer le temps de travail à sept heures sept minutes par jour ou trente-cinq heures trente-cinq par semaine. de travail par jour comme pour les autres services ? » De fait, martèle la syndicaliste, « la mairie s'obstine, refuse et c'est la raison de ce préavis de grève ».
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