EN BREF – Les indicateurs de valeur ajoutée des lycées (Ival) ne sont pas un classement, rappelle l’Éducation nationale. Ils n’en permettent pas moins de faire le point sur les résultats des établissements du département de l’Isère, et d’observer quelques (rares) contre-performances par rapport aux résultats attendus, en se basant sur une moyenne nationale.
« Il ne s’agit pas de réaliser un classement des lycées, mais de proposer une photographie de l’année N ». Comme chaque année, l’Éducation nationale prend soin de préciser que ses « Ival », pour « indicateurs de valeur ajoutée des lycées », ne sont pas à prendre comme des hit-parades des établissements scolaires. Ce avec plus ou moins de succès auprès des médias… comme des parents d’élève.
Le principe des Ival ? Comparer, en se basant sur une moyenne nationale, les performances réelles d’un lycée et celles que l’on est en droit d’en attendre. Les paramètres retenus ? Le taux d’obtention du bac, le taux d’obtention de mentions, et les “chances” pour un élève entrant en seconde, en première ou en terminale d’obtenir le précieux diplôme. Des éléments sur lesquels sont jugés la « performance » de l’établissement.
Des taux de réussite au bac souvent supérieurs à 90 %
Pour le département de l’Isère, seuls 44 lycées (sur 88) apparaissent dans les Ival de l’Éducation nationale. Seuls sont en effet comptabilisés les établissements qui présentent au moins 50 candidats à l’épreuve du baccalauréat. Sans surprise, un grand nombre de structures privées de “petite” taille sont ainsi absentes de la liste. Tandis que la totalité des établissements publics est bel et bien présente.
Dans le détail, les lycées recensés par les Ival présentent des taux de réussite au bac pour le moins satisfaisants. Seul un établissement affiche en effet un taux inférieur à 90 % : le grenoblois Louise-Michel avec… 89 % de réussite. Sept lycées obtiennent, quant à eux, le score parfait de 100 % de taux de réussite. Parmi eux, seulement deux établissements publics : les lycées Stendhal de Grenoble et Jean-Prévost de Villard-de-Lans. Dans le privé, figurent notamment l’Externat Notre-Dame à Grenoble et Philippine Duchesne à La Tronche, ainsi que le lycée Sainte-Cécile à La-Côte-Saint-André.
Reste à prendre en compte les spécificités des formations. Si la filière générale enregistre les meilleurs taux de réussite, les chiffres sont plus contrastés pour le bac STL1Sciences et technologies de laboratoire ou STMG2sciences et technologies du management et de la gestion. La majorité des filières confondues affichent toutefois des taux, là encore, supérieurs à 90 %. Le taux le plus bas ? 79 % de réussite en filière STMG au lycée Léonard-de-Vinci de Villefontaine.
La plupart des lycéens accèdent au baccalauréat
Quid du rapport avec les taux attendus ? La plupart des établissements ne déjouent pas les pronostics, en affichant des chiffres égaux ou très proches de ceux établis par l’Éducation nationale. Avec quelques exceptions toutefois. Comme un taux de réussite au bac STL inférieur de 13 points à celui attendu au lycée André-Argouges. Et les taux décevants de Louise-Michel et de STMG de Léonard-de-Vinci, déjà cités.
Des (rares) contre-performances qui se retrouvent aussi dans les taux d’accès au bac depuis la seconde et la première. Avec 68 % de taux d’accès entre la seconde et le bac, le lycée grenoblois Emmanuel-Mounier est ainsi bien en deçà des 81 % attendus. Le lycée (privé) Bordier affiche, quant à lui, des taux d’accès de 69 % de la seconde au bac, et de 81 % de la première au bac, respectivement inférieurs de 11 et 14 % aux taux attendus.
Pour autant, les chiffres des Ival n’en dressent pas moins le portrait d’une Isère où la grande majorité des lycéens auront plus de 90 % de chances d’accéder au baccalauréat au moment d’entrer en seconde, en première et en terminale. Une réalité qui se retrouve sur l’ensemble des départements de l’académie de Grenoble. Envie de connaître les résultats d’un établissement ? Les Ival sont consultables via une plateforme en ligne.