FLASH INFO – Une croix gammée sur une plaque commémorative ? C’est la découverte qu’ont fait des policiers le mardi 22 mars à Grenoble. La plaque n’a pas été choisie au hasard : elle rend hommage à Marianne Cohn et Ernest Lambert, « assassinés par les nazis en 1944″. Et, plus généralement, à la résistance juive à Grenoble durant la Seconde guerre mondiale.
Les services de la Ville ont été sollicités pour un nettoyage rapide de la plaque, ce que salue le président du Crif Grenoble-Dauphiné. « Dans la question de la lutte contre l’antisémitisme, et ça doit être la même chose pour les actes racistes, il faut qu’il y ait une réaction immédiate du parquet et des élus, notamment pour en effacer les traces », juge Hervé Gerbi auprès de Place Gre’net.
Alors que l’antisémitisme fleurit aujourd’hui dans de nombreuses théories du complot, la croix gammée est-elle une manifestation du passé ? « Nous avons ce genre d’inscriptions très régulièrement », répond Hervé Gerbi. Qui évoque notamment des profanations dans des cimetières. « C’est le cliché classique, ce n’est pas ancien, c’est même toujours d’actualité », ajoute-t-il.
Pour le président du Crif, ce genre d’incident doit amener à repenser la lutte contre l’antisémitisme. « Il a quelque chose d’un peu particulier, de plus profond dans la société française », estime Hervé Gerbi. Et de plaider pour un meilleur enseignement de l’histoire de la communauté juive auprès des jeunes. Tout en insistant : « racisme et antisémitisme sont sur le même plan en termes de gravité. Mais il y a quelque chose de différent dans les caractéristiques ».