EN BREF – La préfecture de l’Isère indique avoir reçu 150 ressortissants ukrainiens et délivré 87 autorisations provisoires de séjour, tandis que près de 4300 propositions de logement ou d’hébergement ont été recensées. La Ville de Grenoble annonce, pour sa part, avoir ouvert un gymnase pour la mise à l’abri d’urgence des réfugiés fuyant la guerre.
La préfecture de l’Isère dresse le bilan de l’accueil de réfugiés ukrainiens sur son territoire. Au 16 mars 2022, ce sont pas moins de 150 ressortissants ukrainiens, enfants et adultes, qui ont été reçus par ses services. Parmi eux, 87 ont reçu une autorisation provisoire de séjour (APS) d’une durée de six mois renouvelable. Pourquoi ce chiffre ? Les autorisations, précise la préfecture, ne concernent que les personnes adultes.
Dans le même temps, les bénéficiaires de l’APS ont été reçus par l’Office français de l’immigration et de l’intégration, afin de pouvoir bénéficier de l’allocation de demandeur d’asile. Pour faciliter les démarches, la préfecture indique avoir mis en place un guichet unique, avec ou sans rendez-vous, dans ses locaux grenoblois. Une page d’information, en français et en ukrainien, est par ailleurs disponible sur son site Internet.
Près de 4300 places en logement ou hébergement proposées aux réfugiés
Quid de l’hébergement ? Les particuliers et personnes morales qui souhaitent proposer une solution de logement ou d’hébergement en Isère aux réfugiés ukrainiens peuvent le faire via des plateformes spécifiques mises à leur disposition. Toujours au 13 mars 2022, « 4295 propositions de places d’hébergements ou de logements, par les collectivités ou les particuliers, ont été recensées sur l’ensemble du département », indique la préfecture de l’Isère.
De son côté, la Ville de Grenoble indique « mettre à disposition plusieurs centaines de mètres carrés aux associations et collectivités qui souhaitent entreposer les dons à destination de l’Ukraine et des pays limitrophes ». Mardi 15 mars, la municipalité a également ouvert un gymnase pour accueillir plusieurs dizaines de réfugiés ukrainiens, dans le cadre d’une « première mise à l’abri d’urgence ». Ceci en lien avec les services de l’État et la Croix-Rouge.
La municipalité annonce encore recenser 300 propositions d’aide « à destination de toutes et tous, sans condition de nationalité ou de statut », via son site Terre d’accueil. Et s’apprête à voter une participation de 10 000 euros au fonds d’aide d’urgence des collectivités. Grenoble relaie, enfin, la plateforme de soutien lancée par la commune moldave Chisinau. Jumelée à Grenoble, celle-ci a déjà accueilli plus de 10 000 réfugiés depuis le début de la guerre en Ukraine.
Trois groupes d’opposition de la Région appellent à l’accueil des réfugiés
Trois groupes d’opposition de la Région Auvergne-Rhône-Alpes s’unissent pour exiger du président Laurent Wauquiez « un accueil digne et inconditionnel des personnes réfugiées ». Les groupes Les Écologistes, Socialiste écologiste et démocrate et PRG déposent ainsi un voeu à l’ordre du jour de l’assemblée plénière de la Région du 17 mars. En considérant que le soutien à l’accueil des réfugiés ne figure pas dans la mobilisation affichée par le Conseil régional.
Le texte préconise ainsi d’accorder la gratuité aux réfugiés pour les déplacements dans les TER et les transports interurbains. De soutenir les associations humanitaires, notamment via la mise à disposition de locaux pour leur stockage. De favoriser l’accueil des réfugiés étudiants dans les universités, ou encore de recenser les places disponibles dans les internats ou les logements de fonction vacants pour les mettre à disposition.
Réponse de la collectivité visée ? « La Région a d’ores et déjà commencé à recenser les sites qui, dans son parc immobilier, pourraient servir temporairement à accueillir des réfugiés ukrainiens. Dans cette perspective, un échange d’informations régulier est instauré depuis le début de la crise avec les services de l’État et ceux du rectorat », fait pour sa part savoir la collectivité par voie de communiqué.