Place Gre’net s’associe à la radio RCF Isère chaque lundi midi dans la chronique L’Écho des médias. Notre objectif ? Revenir sur une actualité, décrypter une information… ou délivrer quelques coulisses du traitement d’une nouvelle. Pour cette chronique sur RCF épisode 23 du lundi 7 mars, retour sur la mobilisation en faveur de l’Ukraine dans la région grenobloise.
Retrouvez ci-dessous la chronique RCF épisode 23 en version texte, et sa version radiophonique en cliquant sur le lecteur ci-dessous.
« Aujourd’hui nous allons parler, comme à peu près tout le monde, de l’Ukraine. La guerre en Ukraine apparaît évidemment bien éloignée de notre “juridiction”, entre guillemets. Pourtant, à l’image d’autres événements dramatiques qui peuvent se dérouler partout dans le monde, elle n’en suscite pas moins des marques de soutien ou de solidarité au niveau local qu’il convient de souligner. En particulier dans le cas de l’Ukraine, qui occupe une grande part des préoccupations locales depuis le lancement des hostilités par la Russie.
On peut dire que la région grenobloise s’est mise aux couleurs de l’Ukraine. La Ville de Grenoble a rapidement hissé le drapeau ukrainien sur le fronton de l’Hôtel de Ville, aux côtés du drapeau français et du drapeau européen. Tandis que le stade des Alpes a été illuminé aux couleurs du même drapeau. La municipalité grenobloise n’est pas la seule à avoir pris cette initiative. Fontaine, Saint-Égrève ou Échirolles ont également dressé le drapeau bleu et jaune, tandis que Pont-de-Claix a illuminé son château d’eau des ukrainiennes. Et la liste des marques de soutien ne s’arrête évidemment pas là.
Mais la mobilisation n’est pas que symbolique, c’est important de le dire. Grenoble annonce un prochain don de 10 000 euros au Fonds d’action extérieure des collectivités territoriales, et se met à disposition pour accueillir des réfugiés ukrainiens. Idem pour la Ville de Meylan, qui compte voter le 7 mars une aide, là encore de 10 000 euros, à destination de la Croix-Rouge, et compte proposer des logements. Les communes se mobilisent également pour organiser des collectes de produits de première nécessité. C’est le cas, toujours, de Meylan, d’Échirolles ou de Corenc. Encore une fois, la liste n’est pas du tout exhaustive.
Notons également l’engagement associatif autour de la guerre en Ukraine. Sur le sol grenoblois, la Protection civile de Grenoble participe par exemple à la logistique des collectes. Deux bénévoles de l’association grenobloise SOS Attitude ont, pour leur part, pris la route en direction de la Moldavie, avec à bord de leur 4×4 des tentes ou des sacs de couchage pour les réfugiés. Et puis, qui dit guerre dit implication militaire. Des hommes du 93ème régiment d’artillerie de montagne, basé à Varces, sont ainsi déployés en Roumanie et en Estonie pour renforcer la présence de l’Otan aux frontières. Un déploiement sur le sol européen inédit depuis la guerre du Kosovo.
La mobilisation suscite aussi des réserves. La situation ukrainienne génère des commentaires assez épidermiques sur les réseaux sociaux. On trouve d’abord un certain nombre de messages pro-Poutine, d’autant plus virulents qu’ils sont pour le moment minoritaires. Mais surtout, beaucoup d’internautes font remarquer que d’autres pays ou d’autres populations ne bénéficient pas d’un tel engouement. Y compris parmi les politiques. Sur Twitter, l’élu grenoblois insoumis Alan Confesson trouve ainsi étrange que « l’Union européenne n’arme pas les Palestiniens » alors que « la colonisation israélienne s’accompagne d’un véritable processus d’épuration ethnique ». Un « deux poids deux mesures » (toujours entre guillemets) fréquemment dénoncé, et que chacun jugera comme il l’entend. »
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