FOCUS - Certaines familles précaires, traumatisées par l'incendie qui a ravagé fin mai 2021 la résidence sociale Vercors, déclarent ne pas vouloir y retourner. Déplorant n'avoir pas été mis au courant des résultats de l'enquête, ces anciens résidents redoutent de devoir réintégrer contre leur gré ce lieu géré par l'association Entraide Pierre-Valdo où « ils ont failli brûler ». D'autant plus que rien n'a été fait, selon eux, pour les rassurer quant à la sécurité de l'hôtel social rénové. Une sécurité que l'association garantit pour sa part.
« Comment a pris le feu, nous ne le savons pas, et c'est une partie du problème. Nous n'avons obtenu, à ce jour, soit huit mois après, aucune information sur les causes de cet incendie », a expliqué Adana3Prénom d'emprunt, cette personne comme les autres témoins préférant rester anonymes. à la presse, ce vendredi 25 février 2022. Cette jeune fille albanaise fait partie des 36 personnes qui ont vécu, dans la nuit du 30 au 31 mai 2021, le violent incendie qui a ravagé la résidence Vercors. Un hébergement d'urgence situé 11 rue Revol à Grenoble, géré par l'association Entraide Pierre-Valdo.
Rénové, celui-ci va rouvrir prochainement ses portes. Mais certaines familles précaires – hébergées depuis l'incendie dans plusieurs hôtels –, toujours traumatisées, ne veulent pas retourner y vivre, comme les y invite l'association.
C'était tout l'objet de la conférence de presse organisée par Droit au logement de l'Isère (Dal 38) dans les locaux de la Salle des tickets de la place Saint-Bruno, en présence de trois anciens habitants de la résidence Vercors et de voisins témoins directs de l'incendie.
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