FOCUS – Contrairement à ce qu’avait annoncé des chercheurs dans une étude précédente publiée en 2018 dans la revue Science, une équipe scientifique internationale dont font partie des chercheurs de l’Observatoire des sciences de l’univers de Grenoble (Osug), vient de démontrer qu’il n’y a pas de lacs souterrains sous la calotte glaciaire du pôle Sud martien, mais uniquement des roches volcaniques ou des argiles gelées.
A l’été 2018, l’annonce avait défrayé la chronique. Peut-être vous en souvenez-vous ? Des scientifiques italiens avaient annoncé dans la revue Science avoir découvert la présence d’eau liquide sous la surface de Mars. Plus précisément, à son pôle sud, sous la calotte glaciaire qui, selon eux, abritait un lac souterrain de 20 kilomètres de large à environ 1,5 kilomètre de profondeur.
Vue du pôle Sud de Mars. ©ESA-DLR-FU Berlin
Mais la communauté scientifique doutait de cette découverte. Le 24 janvier 2022, un pavé dans la mare lancé par un consortium international de planétologues dont des chercheurs grenoblois de l’Osug1Jérémie Mouginot (IGE / Osug) et Pierre Beck, (Ipag / Osug) a clairement remis en cause l’affirmation des chercheurs italiens.
De fait, l’origine de la forte réflectivité du signal (reflets brillants) observé en cette zone et intercepté par l’instrument Mars advanced radar for subsurface and ionosphere sounding (Marsis) équipé sur la sonde Mars Express2En orbite autour de la planète rouge depuis fin 2003 de l’Agence spatiale européenne (Esa) ne proviendrait pas de l’eau liquide, mais de la simple roche volcanique. Ou encore, d’une sorte d’argile gelée, du groupe des smectites, très représenté sur Mars, issue de roches érodées dans le passé. Leur démonstration est publiée dans la revue Geophysical Research Letters.
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