EN BREF – Isolement, sédentarité, anxiété, excès de violences, multiplication des addictions et du temps passé devant les écrans… Les mesures de confinement ont contribué au mal-être de la population. Pour y faire face, la Ville de Grenoble a lancé un plan d’action pour la santé mentale et la lutte contre les souffrances psychiques des plus précaires.
Apporter une écoute et des réponses aux Grenoblois souffrant d’un mal-être aggravé depuis les confinements. Telle est l’ambition de la Ville de Grenoble, qui s’engage dans une consolidation des moyens de soins. En ce début d’année 2022, elle lance ainsi une campagne locale d’information, un renforcement des moyens dédiés à la santé mentale au sein de la ville et du Centre communal d’action sociale (CCAS), ainsi qu’une mise en valeur et un soutien aux associations partenaires.
La Ville et le CCAS cherchent notamment à renforcer les relations les uns avec les autres afin de diminuer les troubles psychiques. Pour ce faire, ils souhaitent créer des espaces d’échanges positifs et favoriser le tissage de liens sociaux.
Des psychologues pour les tout-petits… et pour les ainés
Près de quatre psychologues interviennent dans les crèches du CCAS. Leur mission : repérer des troubles chez les enfants et soutenir les équipes dans l’accompagnement des parents. En 2020, ils ont ainsi accompagné 350 enfants, soit 13,5 % de ceux accueillis dans les crèches. Sans compter la mise en place d’expérimentations dans quatre crèches, afin de pratiquer des pédagogies différentes.
Quatre psychologues ont également été mobilisés pour les ainés. Présents dans les Ehpad publics du CCAS, du Centre de jour des Alpins, ainsi que dans le Service de soin infirmier à domicile, ils apportent un soutien aux personnes âgées et à leurs proches.
Enfin, au-delà des psychologues mis à disposition pendant la crise sanitaire, la Ville de Grenoble se mobilise cette année avec son CCAS pour lutter contre l’isolement. Objectif : assurer le lien avec les personnes isolées et vulnérables, en mettant en avant les activités à proximité, afin de favoriser les sorties.
81 000 euros versés aux associations spécialisées
Habituellement, la Ville de Grenoble verse 70 000 euros par an aux associations spécialisées dans le champ de la santé mentale. Une augmentation de 15 % est prévue, soit 11 000 euros en plus à destination de ces associations pour communiquer aux publics éloignés de l’information et des soins.
Une communication sur la santé mentale au plus près des Grenoblois
La campagne d’information de la ville « Grenoble, comment ça va en ce moment ? » s’invite dans le paysage grenoblois : espace public, centres médicaux, pharmacies, établissements scolaires et bibliothèques. Des affiches et tracts destinés à effacer les stigmatisations des souffrances et à encourager les personnes à partager leur détresse.
De plus, une nouvelle page web, dédiée à la santé mentale, est disponible sur le site grenoble.fr. Elle vise à aiguiller les Grenoblois en fonction de leurs besoins – mal-être, souffrances psychiques et urgences psychiatriques – et de leur statut : personne en souffrance, proche ou parent.