REPORTAGE - La neuvième journée du procès de Nordahl Lelandais, jugé depuis le 31 janvier 2022 devant la cour d'assises de l'Isère pour le meurtre de Maëlys de Araujo, 8 ans, en 2017, à Pont-de-Beauvoisin, était consacrée, ce jeudi 10 février, aux témoignages des experts. Médecin légiste, gendarmes, experts en biologie et génétique ont ainsi défilé à la barre pour tenter d'éclairer les circonstances et les causes de la mort de la fillette. Une audience très technique et éprouvante, qui a contredit certaines déclarations de l'accusé. En revanche, l'audition de l'ex-codétenu de Nordahl Lelandais, prévue en fin de journée, n'a pu avoir lieu, celui-ci n'ayant toujours pas été retrouvé par les forces de l'ordre.
Les parties civiles sont désormais habituées. Comme à chaque fois depuis l'ouverture du procès, la présidente de la cour d'assises, Valérie Blain, les prévient avant la projection d'images difficilement soutenables. Ce jeudi 10 février 2022, c'est la vidéo de la reconstitution du meurtre de Maëlys, effectuée en septembre 2018 en présence de Nordahl Lelandais, qui est diffusée dans la salle d'audience. Le père Joachim quitte son banc, la mère Jennifer et la grande sœur Colleen restant, elles, à leur place, la tête baissée pour la première nommée.
En visioconférence depuis Cayenne (Guyane), le Dr Michel Mazevet, médecin légiste, commente la scène à laquelle il a assisté à l'époque. "Des coups répétés que je peux qualifier moi-même d'une extrême intensité", décrit-il. "Ensuite, la tête de Maëlys aurait chuté en avant." Et effectivement, les images font froid dans le dos. On y voit Nordahl Lelandais au volant, portant quatre coups très violents et très rapprochés au visage du mannequin, qui en perd même sa tête. Impossible, à ce moment-là, de ne pas s'imaginer Maëlys à sa place, côté passager.
Le témoignage du légiste est à l'image des débats de ce jeudi 10 février : très technique et particulièrement éprouvant pour les parties civiles. Au neuvième jour du procès de Nordahl Lelandais, jugé depuis le 31 janvier pour l'enlèvement et le meurtre de Maëlys de Araujo, dans la nuit du 26 au 27 août 2017, lors d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin, la cour d'assises de l'Isère a en effet entendu plusieurs experts ayant travaillé sur l'affaire. Lesquels ont dû parfois livrer des détails nécessaires, mais sordides, sur les causes de la mort de la fillette de 8 ans.
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