REPORTAGE - Jugé à Grenoble pour l'enlèvement et le meurtre de Maëlys de Araujo, 8 ans, en août 2017, à Pont-de-Beauvoisin, Nordahl Lelandais comparaît également pour des agressions sexuelles sur deux petites-cousines. Ce vendredi 4 février 2022, au cinquième jour du procès, la cour d'assises de l'Isère a abordé la première d'entre elles, commise sur sa filleule, alors âgée de 4 ans, en juillet 2017. Des faits que l'accusé a reconnus, les qualifiant de lâches, mais tout en se montrant incapable d'expliquer leur mobile. Interrogé sur ses penchants pédophiles, Nordahl Lelandais nie toujours en revanche avoir agressé sexuellement Maëlys.
La vidéo ne fait que 55 secondes mais les images donnent la nausée. Averties au préalable par la présidente, les parties civiles ont majoritairement quitté leurs bancs juste avant la projection. Filmé en gros plan, le doigt de Nordahl Lelandais caresse longuement le sexe d'une petite fille endormie. Le visionnage est presque insoutenable et le malaise palpable dans la salle d'audience.
C'est l'autre volet du procès de l'ex-militaire. Jugé depuis lundi 31 janvier 2022 pour l'enlèvement et le meurtre de Maëlys de Araujo, 8 ans, dans la nuit du 26 au 27 août 2017, lors d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin, Nordahl Lelandais comparaît aussi pour deux autres affaires : des agressions sexuelles sur deux de ses petites-cousines. Ce vendredi 4 février, la cour d'assises de l'Isère s'est penchée sur la première d'entre elles, commise sur sa filleule Émilie5Le prénom a été modifié, alors âgée de 4 ans, le 11 juillet 2017.
La trahison de ce cousin que Laurent considérait "comme un frère"
Les faits se sont produits au domicile du cousin de l'accusé, Laurent6Le prénom a été modifié, et de sa femme Stéphanie7Le prénom a été modifié. Parrain de leur fille, Nordahl Lelandais séjournait chez la famille ce soir-là. C'est en fouillant le contenu de ses téléphones portables que les gendarmes enquêtant sur l'affaire Maëlys avaient découvert la vidéo de l'agression, en octobre 2018.
En ce cinquième jour d'audience, la cour a entendu les témoignages successifs des parents d'Émilie. À la barre, tous deux racontent leur choc face à la "trahison" de ce cousin que Laurent considérait "comme un frère". "Un très bon parrain qui arrivait toujours avec un petit présent", souligne-t-il. "Émilie n'avait d'yeux que pour lui. Son parrain, c'était sacré", ajoute Stéphanie.
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