REPORTAGE - Après trois premières journées consacrées à la personnalité de l'accusé, le procès de Nordahl Lelandais est entré dans une nouvelle phase ce jeudi 3 février 2022. La cour d'assises de l'Isère a en effet commencé à examiner les faits concernant l'enlèvement et le meurtre de Maëlys de Araujo, 8 ans, en août 2017, à Pont-de-Beauvoisin. Les enquêteurs se sont ainsi succédé à la barre pour dérouler le récit chronologique glaçant de la nuit du crime. Relatant leurs investigations, tous ont décrit un Nordahl Lelandais méthodique et manifestant un grand sang-froid pour dissimuler les preuves.
Ce sont les dernières images de Maëlys encore vivante. Quelques clichés, extraits des caméras de vidéosurveillance de Pont-de-Beauvoisin dans la nuit du 26 au 27 août 2017. Les images, projetées dans la salle d'audience ce jeudi 3 février 2022, sont un peu floues mais on distingue assez nettement la voiture de Nordahl Lelandais. Et surtout, côté passager, blottie contre la portière, une silhouette de petite taille, vêtue de blanc.
Il est 2h47 sur la vidéo et - on le sait maintenant - les coups mortels seront portés deux ou trois minutes plus tard. À la cour d'assises de l'Isère, le silence est total et l'émotion perceptible sur le banc des parties civiles. En larmes, la grand-mère et la sœur aînée de Maëlys quittent la salle, suivies du père, Joachim. De fait, cette quatrième journée d'audience était aussi attendue que redoutée par la famille de la fillette.

La mère et la sœur de Maëlys étaient arrivées au palais de justice avec un portrait et une photo de la fillette, aux côtés de leur avocat Me Fabien Rajon. © Manuel Pavard - Place Gre'net
Après trois jours consacrés à la personnalité de l'accusé, le procès de Nordahl Lelandais, jugé à Grenoble pour l'enlèvement, la séquestration et le meurtre de Maëlys de Araujo, entrait en effet dans une nouvelle phase ce jeudi 3 février. Place désormais aux faits. Toute la journée, les enquêteurs se sont ainsi succédé à la barre pour reconstituer le déroulé de cette nuit tragique et l'évolution de leurs investigations.
"Une enquête longue et complexe, malgré un suspect identifié rapidement"
"Une enquête longue et complexe, malgré un suspect identifié rapidement", souligne le premier témoin, Olivier Doudet. Cet adjudant-chef à la section de recherches de Grenoble, âgé de 48 ans, a dirigé l'enquête du 28 août 2017 à janvier 2021. Devant la cour, il retrace la méthode et la chronologie des évènements.
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