REPORTAGE - Nordahl Lelandais comparaît depuis ce lundi 31 janvier 2022 devant la cour d'assises de l'Isère, à Grenoble, pour l'enlèvement, la séquestration et le meurtre de Maëlys de Araujo, 8 ans, en août 2017, au Pont-de-Beauvoisin. La première journée de ce procès hors norme de trois semaines a été consacrée en grande partie à la personnalité de l'ex-militaire. Après l'enquêtrice de personnalité, la sœur et la mère de l'accusé sont ainsi venues témoigner à la barre. Nordahl Lelandais, qui a reconnu avoir "donné la mort à Maëlys" à l'ouverture des débats, risque la réclusion criminelle à perpétuité.
Qui est vraiment Nordahl Lelandais ? La question, centrale lors du procès, a été au cœur de cette première journée d'audience. Près de quatre ans et demi après les faits, l'ancien maître-chien militaire de 38 ans comparaît depuis ce lundi 31 janvier 2022 devant la cour d'assises de l'Isère, à Grenoble, pour l'enlèvement, la séquestration et le meurtre de la petite Maëlys de Araujo.
La fillette, alors âgée de 8 ans, avait disparu au cours d'un mariage au Pont-de-Beauvoisin (Isère), dans la nuit du 26 au 27 août 2017. Son corps avait été retrouvé six mois plus tard, sur les indications de Nordahl Lelandais. Confondu par la découverte d'une tâche de sang dans le coffre de sa voiture, ce dernier avait fini par avouer sa responsabilité, tout en prétendant avoir tué Maëlys "involontairement" en lui portant de violents coups au visage.
Déjà condamné à vingt ans de prison en mai 2021, par la cour d'assises de la Savoie, pour le meurtre du caporal Arthur Noyer, l'accusé est également jugé à Grenoble pour des agressions sexuelles sur deux petites-cousines, ainsi que pour détention d'images pédopornographiques. Un procès hors norme, tant par sa durée – trois semaines – que par sa médiatisation, avec plus de 250 journalistes accrédités.
Nordahl Lelandais a reconnu avoir "bien donné la mort à Maëlys" et "s'en expliquera au cours de l'audience"
Après l'arrivée, chargée en émotion, des parents et de la sœur de Maëlys, portant chacun dans leurs mains un dessin ou une photo de la fillette, la matinée a débuté par le tirage au sort des jurés, suivi de l'appel des témoins. La grande interrogation de cette première demi-journée résidait toutefois dans l'attitude du prévenu.
Vêtu d'une chemise bleu clair, les cheveux courts, la barbe poivre et sel, Nordahl Lelandais a d'abord pris place silencieusement dans le box des accusés, évitant le regard des parties civiles. Mais l'ex-militaire a fait volte-face lorsque la présidente, Valérie Blain, l'a invité à s'exprimer. Après un long silence, il a ainsi reconnu avoir "bien donné la mort à Maëlys" et "présenté [ses] excuses à la famille". "Je m’expliquerai sur les faits au cours de l’audience", a-t-il conclu.
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