FOCUS - Si l'évolution du règlement des piscines en faveur du burqini n'est toujours pas actée à Grenoble, l'idée n'est pas abandonnée. Telle a été l'information apportée par la majorité municipale aux militants pro-burqini de l'Alliance citoyenne, à l'issue de la médiation du mercredi 19 janvier 2022. Une non-décision lourde de sous-entendus, selon les opposants d'Éric Piolle qui sont montés au créneau.
C'est le principal groupe d'opposition de la majorité grenobloise, en l'occurrence celui d'Alain Carignon, qui a dégainé le premier. Farouchement hostile au burqini dans les piscines, le groupe d’Opposition Société civile, divers droite et du centre (OSCDC) a fait part de son agacement, le 20 janvier 2022, au lendemain de la fin de la médiation, devant cette nouvelle main tendue de la majorité aux militants pro-burqini de l'Alliance citoyenne. «En offrant une procédure permettant aux partisans du Burkini d’installer le débat sur son autorisation dans les piscines publiques, Éric Piolle démontre une fois de plus la complaisance de la municipalité avec le communautarisme», a-t-il ainsi dénoncé. Dans la même veine, les Républicains de l'Isère ont quant à eux fustigé «la continuité de l'ambiguïté» du maire de Grenoble sur le sujet depuis 2019, «dans [la suite] de son soutien au mois décolonial (...) et du soutien de la ville au CCIF [Collectif contre l’islamophobie en France] officine du “soft-power” islamiste».
Pour Émilie Chalas, députée LREM, le maire «esquive ses responsabilités»
Autre opposante notoire au burqini, Émilie Chalas, leader du groupe d'opposition Nouveau Regard (NR) et députée LREM s'est, elle aussi, empressée de condamner l'attentisme du maire de Grenoble. «Depuis trois ans, Éric Piolle ne veut pas se mouiller sur le sujet du Burkini et esquive ses responsabilités s’en remettant constamment à l’État», a-t-elle déploré.
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