FOCUS - Mgr Olivier de Germay, archevêque de Lyon, a déclaré ce mercredi 19 janvier 2022 devant la presse que les œuvres du peintre et prêtre Louis Ribes seraient retirées des lieux de culte où elles sont exposées dans les diocèses de Grenoble, Saint-Etienne et Lyon. En effet, le prêtre est accusé de nombreuses agressions sexuelles qu'il aurait commises sur des enfants à l'occasion de ses activités artistiques dans les années 1970 à 1980. Bien que l'action publique soit éteinte, l'Église considère que « la souffrance des victimes est prioritaire et que la vérité doit être faite ».
« Je suis personnellement atterré par la perversité de ce prêtre qui a abusé de l’innocence de tant d’enfants, et profondément bouleversé par la souffrance de ses victimes [...] même si les faits sont anciens », a déclaré ce mercredi 19 janvier Mgr Olivier de Germay, archevêque de Lyon devant la presse. L'ecclésiastique revenait ainsi sur les révélations faites à Marianne en octobre 2021 de Luc G. accusant le peintre et prêtre Louis Ribes, surnommé le « Picasso des églises », de l'avoir violé entre 8 et 14 ans.
Dès lors, le lourd secret qui tenaillait depuis de très nombreuses années les victimes présumées d'agressions sexuelles de ce prêtre a volé en éclat. Le père Louis Ribes, alias Rib, décédé en 1994, qui avait notamment exercé son ministère à Lyon et Grenoble, s'est alors vu mis en cause par plusieurs d'entre elles qui se sont fait connaître auprès des deux diocèses, ainsi que celui de Saint-Étienne.
Tout particulièrement, plus récemment, après le lancement d'un appel à témoins par ces trois diocèses et les témoignages de nouvelles victimes, mardi 19 janvier, lors d'une réunion publique organisée à Grammond (Loire), le village natal du prêtre. Ces agressions sexuelles ou viols présumés qui auraient été commis des années 1970 à 1980 sur des enfants, souvent selon certains témoins à l'occasion de ses activités artistiques, sont aujourd’hui prescrits et l'action publique s'est éteinte à la mort du prêtre. « Tout cela nous laisse à penser que les victimes du père Louis Ribes sont, malheureusement, certainement très nombreuses », a ainsi déploré Mgr Olivier de Germay.
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