CHRONIQUE – Place Gre’net s’associe à la radio RCF Isère chaque lundi midi dans la chronique L’Écho des médias. Notre objectif ? Revenir sur une actualité, décrypter une information… ou délivrer quelques coulisses du traitement d’une nouvelle. Pour cette chronique sur RCF épisode 18 du lundi 17 janvier, retour sur le mouvement de grève dans l’Éducation nationale du jeudi 13 janvier.
Retrouvez ci-dessous la chronique RCF 18 sur la grève dans l’Éducation nationale en version texte, et sa version radiophonique en cliquant sur le lecteur ci-dessous.
« Nous allons revenir sur le mouvement de grève du 13 janvier dans l’Éducation nationale. Un mouvement très suivi au niveau national. Et qui s’est soldé par une certaine victoire du côté syndical, même si les organisations appellent à remettre le couvert jeudi prochain. Jean-Michel Blanquer a ainsi cédé sur quelques demandes. Surtout, le ministre de l’Éducation a changé de ton en esquissant des excuses. Ce qui n’est pas vraiment dans ses habitudes…
Au niveau local, à Grenoble, la grève – ainsi que la manifestation – a aussi été un succès. L’affluence observée jeudi 13 janvier devant le rectorat était remarquable. Il faut dire que nombre de secteurs de l’Éducation étaient représentés, des enseignants aux Aesh (ces personnes qui accompagnent les enfants en situation de handicap), sans oublier les infirmières scolaires. Cerise sur le gâteau, les grévistes ont bénéficié du prompt renfort de… Yannick Jadot.
Certains manifestants ont critiqué la venue de Yannick Jadot
Le candidat écologiste à la présidentielle était en effet de passage à Grenoble. Il faisait le déplacement en Isère pour dénoncer les conséquences délétères du réchauffement climatique sur nos montagnes. Et en a donc profité, accompagné du maire de Grenoble, Éric Piolle, pour faire un tour à la manifestation devant le rectorat…
Il a naturellement répondu aux médias qui se ruaient autour de lui. Et a appelé de nouveau à la démission de Jean-Michel Blanquer, sans pour autant évoquer de solution. Quand nous lui avons demandé, non sans malice, s’il se proposait pour le remplacer, Yannick Jadot n’a pas vraiment saisi le second degré de notre question. Difficile toutefois de lui en vouloir alors qu’il était pressé de toutes parts…
Du reste, certains manifestants ont critiqué sa venue. On l’a accusé, pour résumer, de faire de la récupération dans le cadre de sa campagne. L’exercice s’avère compliqué, en réalité : si le candidat était venu à Grenoble, mais ne s’était pas rendu auprès des manifestants, on lui aurait reproché son absence. Et quand il vient, on lui reproche sa présence.
Quelques pancartes accusaient les vaccins contre la Covid de tuer
En tout cas, personne n’a cherché à l’évacuer. Ce n’est pas le cas d’une figure des antivax, anti-masque et covidosceptiques de Grenoble qui, pour sa part, a bel et bien été chassée du rassemblement par des syndicalistes.
Car il n’y avait pas que du personnel de l’Éducation nationale au rassemblement. Quelques pancartes, effectivement, portaient des messages anti-masques, dénonçaient la politique sanitaire ou accusaient même les vaccins contre la Covid de tuer. Des messages très minoritaires, que des confrères ont pourtant retenu pour illustrer la manifestation dans son ensemble.
C’est un choix qu’il ne nous appartient pas de juger. Mais qui rappelle comment les manifestations, quelles qu’elles soient, peuvent aisément subir le risque de récupération politique… comme l’entrisme de quelques groupes isolés. »
Chaque lundi midi, retrouvez la chronique L’Écho des médias sur RCF Isère (103.7 FM à Grenoble) en partenariat avec Place Gre’net. (Cliquer sur l’image pour accéder à toutes les chroniques.)