FLASH INFO — Une confé­rence-débat sur les vio­lences sexistes et sexuelles accueillies par des tags hos­tiles ? C’est la scène qui s’est dérou­lée à Sciences Po Grenoble jeudi 2 décembre, alors que la direc­tion rece­vait des repré­sen­tants de la jus­tice et de la police. Une action menée par des « étu­diantes », selon la page Facebook Sciences Po Grenoble en lutte.

« Feu au sys­tème pénal et patriar­cal », « Sciences Porcs c’est pas fini » ou encore « Direction com­plice ». « Par ces tags dans l’am­phi A de la confé­rence, [les étu­diantes] dénoncent le trai­te­ment pénal et pink­wa­shé du sujet, alors même que l’i­nac­tion de la direc­tion a été à de mul­tiples reprise (sic) dénon­cée lors du #SciencesPorcs et après », décrit la page militante.

Le contenu des tags hos­tiles à la confé­rence contre les vio­lences sexistes et sexuelles à Sciences Po Grenoble est par­tagé sur les réseaux sociaux. © Facebook – Sciences Po Grenoble en lutte

Décidément très au cou­rant, Sciences Po Grenoble en lutte explique encore que les “étu­diantes” « rap­pellent aussi l’i­nef­fi­ca­cité et le non sens du sys­tème jus­tice-police-pri­son pour lut­ter contre le patriar­cat, le sys­tème pénal étant un de ses piliers ».

« Sciences Po est une des ins­ti­tu­tions qui pro­duisent et per­pé­tuent ce sys­tème en for­mant ses futurs déci­deurs », affirme la page Facebook. Pour qui « les réformes ne servent alors à rien d’autres qu’à arron­dir les angles, même si cel­leux qui les for­mulent sont convain­cus du contraire ». Et de conclure en appe­lant à mettre le « feu au sys­tème et à ses ins­ti­tu­tions », « pour une éra­di­ca­tion com­plète des vio­lences sexistes et sexuelles ».