FIL INFO – Des entrepreneurs ont rencontré les élèves du lycée Argouges à Grenoble ce mardi 23 novembre, à l’occasion du Mois de l’entrepreneuriat dans les quartiers. Organisé par l’association 100 000 Entrepreneurs, Impact partners et BPIfrance, ce dispositif a pour vocation de « transmettre aux élèves la passion d’entreprendre et [de] favoriser l’égalité des chances ».
« Depuis le confinement, les inégalités sont devenues encore plus criantes dans les quartiers prioritaires ou isolés. Le taux de chômage des jeunes des quartiers y est 2,5 fois plus élevé que la moyenne nationale », a déclaré Béatrice Viannay Galvani, déléguée générale de l’association 100 000 Entrepreneurs, lors de sa visite ce mardi 23 novembre au lycée Argouges de Grenoble.
D’où l’importance du Mois de l’entrepreneuriat dans les quartiers. Une opération visant à « transmettre aux élèves la passion d’entreprendre et [à] favoriser l’égalité des chances ».
Pendant près de deux mois, près de 1000 entrepreneurs bénévoles interviendront ainsi dans toute la France auprès de jeunes âgées 13 à 25 ans issus des quartiers populaires, afin de les « sensibiliser à l’entrepreneuriat et [d”]élargir leurs choix d’orientation ».
L’entrepreneuriat pour tous
« Nous sommes déterminés à leur prouver par nos témoignages d’entrepreneurs que l’égalité des chances existe », a ajouté Béatrice Viannay Galvani. Absence de réseaux, difficultés d’orientation, méconnaissance du monde entrepreneurial… Les freins sont nombreux pour les élèves des quartiers prioritaires de la ville (QPV). Tout l’enjeu de ce dispositif est donc d’établir une passerelle entre les entreprises et les jeunes des quartiers, afin de casser ces barrières sociales et mentales.
Des témoignages concrets
Ce mardi matin, onze entrepreneurs sont venus transmettre et échanger par petits groupes avec les élèves de première STMG du lycée Argouges. L’occasion peut-être de faire naître des vocations. En tout cas, Vivianne Henry, inspectrice d’Académie de l’Isère, l’espère.
Bien qu’intéressé par le monde de l’entrepreneuriat, un élève a fait part de ses doutes. « J’ai peur de perdre toutes mes économies si mon projet échoue », s’est-il s’inquiété. Virginie Wahl de Terraterre, bureau d’études spécialisé dans les enjeux agricoles, ne l’a pas nié : le risque de voir son projet avorter existe bel et bien. Mais elle s’est toutefois montrée rassurante : « Si les banques te suivent, c’est que ton projet est a priori fiable… Et puis la seule façon de ne prendre aucun risque, c’est de ne rien faire ! » a‑t-elle ironisé.