FLASH INFO – Après l’impressionnant incendie qui a dévasté l’entrepôt de l’entreprise Richardson à Grenoble, les enquêteurs ont identifié un homme de 33 ans qui s’est vu mis en examen pour « tentative d’homicide » avant d’être placé en détention provisoire, a rapporté ce vendredi 26 novembre 2021 le parquet de Grenoble.
L’incendie dévastateur parti de l’un des cabanons d’un campement de Roms situé rue des Alliés s’était très vite propagé, entraînant la destruction de l’entrepôt mitoyen de Richardson. Une enquête judiciaire ouverte par le parquet de Grenoble confiée aux policiers du Groupe des atteintes aux biens et incendie de la DDSP de l’Isère a permis d’identifier l’auteur présumé du sinistre.
« Les enquêteurs, avec célérité et minutie, ont exploité les différents témoignages et établi des recoupements précis », indique Boris Duffau, procureur adjoint de la République de Grenoble. Les policiers ont en effet identifié « un homme de 33 ans de nationalité roumaine, sans casier judiciaire, assurant le rôle de chef du camp des Alliés », précise le procureur.
L’enquête a par ailleurs révélé que cet individu « imposait sa loi sur le camp ». Ainsi demandait-il à chaque famille « de s’acquitter d’un montant de 500 euros par mois pour bénéficier d’un emplacement et la jouissance de l’électricité produite par un groupe électrogène. Un litige serait né du non-paiement de cette quittance », révèle Boris Duffau.
L’homme a nié toute implication dans l’incendie et être le chef du camp de Roms
L’incendie aurait été déclenché par aspersion d’essence sur un cabanon occupé par deux adultes et deux enfants en bas âge. Selon le parquet, « ce geste pourrait être interprété comme une mesure d’avertissement ». Placé en garde à vue, l’homme a nié toute implication dans l’incendie et n’a pas reconnu être le chef du camp. Mis en examen par un juge d’instruction de Grenoble pour « tentative d’homicide et le délit de destruction par moyen dangereux », l’individu a été placé en détention provisoire. « Les investigations vont se poursuivre sur commission rogatoire », précise par ailleurs Boris Duffau.