FIL INFO – La députée LREM de l’Isère Émilie Chalas annonce déposer plainte suite à des menaces de décapitation reçues par courriel le lundi 22 novembre 2021, et un message via Twitter faisant référence à son endroit à « l’échafaud ».
« Je viendrais [sic] te décapiter, c’est comme ça que l’on faisait avec les tyrans à la Révolution française ». Telles sont les menaces que la députée de l’Isère Émilie Chalas indique avoir reçues le lundi 22 novembre, de la part d’un compte (évidemment) anonyme. « Un 7 mm pour te neutraliser, un couteau pour te terminer, travail propre même si j’aurais préféré un jugement et la guillotine », poursuit l’individu.
Le message prévient encore : « Même quand tu ne seras plus députée, tu seras toujours traquée (si tu n’es pas morte avant), car c’est trop facile sinon ». Et précise : « Chez moi j’ai tout ce qu’il faut pour ce faire, et je vais le faire, tu as ma parole ». La députée Émilie Chalas n’est pas seule à avoir reçu des menaces. Le Dauphiné libéré indique que les parlementaires iséroises Cendra Motin et Monique Limon ont également été menacées. Et France Bleu Moselle rapporte que le député LREM Ludovic Mendes a eu droit aux mêmes menaces, dans les mêmes termes.
Une plainte également déposée contre L’Éclaireur Rhône-Alpes
« Voilà une part du quotidien des représentants de la Nation », écrit Émilie Chalas sur Twitter. En citant une enquête de la Fondation Jean-Jaurès, selon laquelle 13% des Français « approuvent les comportements violents envers les députés ». La parlementaire iséroise explique également au Dauphiné libéré que des colleurs d’affiche pour ses réunions de fin de mandat ont été agressés. « On ne peut pas s’habituer à ce genre de pratiques », lance-t-elle.
C’est pourquoi la députée annonce avoir déposé deux plaintes. Non seulement contre l’auteur des menaces de mort, mais également contre L’Éclaireur Rhône-Alpes, lettre confidentielle récemment lancée traitant de politique, d’économie et d’environnement dans les départements rhônalpins. La cause de son courroux ? Alors que la parlementaire dénonçait les installations de la Ville de Grenoble en faveur des Gilets jaunes, le compte @EclaireurAlpes a écrit sur Twitter,: « Ce que personne ne vous a dit, c’est que cet abris [sic] peut-être [re-sic] transformé en échafaud en deux heures ».
Dans une nouvelle lettre en date du jeudi 25 novembre intitulée « Emilie Chalas : critique de la déraison pure » et signée de son cofondateur Pascal Clérotte, L’Éclaireur ne fait aucun mea culpa. Mais explique que la citation est présentée « hors contexte », après avoir estimé que « certains députés LREM perdent tout sens de la mesure – et de l’humour ». Et le site d’en rajouter une couche en mentionnant « [sa] réponse qui est une pique – non, pas de celles sur lesquelles on promène les têtes, hein ! – avec une menace de mort bien réelle, elle ».