EN BREF — Après un mouvement de grève très suivi, vendredi 12 et samedi 13 novembre, sur le réseau de la Tag, les syndicats annoncent déposer un préavis illimité à partir du 3 décembre. Une façon de maintenir la pression, alors que Jean-Paul Trovero, président de la Semitag, s’est engagé à solliciter le Smmag pour obtenir des marges de négociation.
« Cette grève, normalement, n’aurait pas dû avoir lieu. On a assisté à un bal des faux-culs où tout le monde s’est renvoyé la balle ! » Ainsi s’exprime Fernando Martins, secrétaire général Force Ouvrière Semitag, quelques jours après le mouvement de grève sur le réseau Tag vendredi 12 et samedi 13 novembre 2021. Un arrêt de travail très suivi, qui a considérablement affecté la circulation sur le réseau au cours des deux journées.
Les suites du mouvement ? L’intersyndicale, composée des organisations FO, CFE-CGC, Unsa-Saps et Solidaires, avait initialement déposé des préavis de grève sur l’ensemble des vendredis et samedis du mois de novembre et décembre, sauf le 25 décembre. Changement de stratégie : c’est dorénavant un préavis de grève illimité du 3 décembre au 2 janvier 2022 qui est déposé.
Jean-Paul Trovero, président de la Tag, s’implique
Les syndicats entendent ainsi maintenir la pression, alors que les dernières discussions avec la direction de la Sémitag ne leur avaient pas apporté satisfaction. « Depuis que nous essayons de négocier, la direction nous explique qu’elle n’a aucun mandat social de la part du Smmag », précise Fernando Martins. La société est en effet sous tutelle politique du syndicat mixte, qui n’avait pas souhaité commenter le mouvement de grève.
La situation va-t-elle se débloquer ? Samedi 13 novembre, Jean-Paul Trovero, président de la Sémitag, est allé à la rencontre des syndicats, accompagné de la direction. « Après un long échange direct et intense, il s’est engagé à faire le nécessaire pour obtenir un mandat social auprès du Smmag pour que la direction puisse revenir à la table des discussions avec des propositions concrètes », écrit l’intersyndicale dans un communiqué. Deux réunions différentes sont prévues les 19 et 22 novembre.
Les revendications portent autant sur les conditions de travail que le pouvoir d’achat des salariés. Les syndicats soulignent ainsi que les efforts consentis par chacun pour tenter de renflouer une Tag en mauvaise posture financière ne sont suivis d’aucune perspective en matière de hausse des salaires. Et décrivent des temps de parcours impossibles à tenir, ainsi que « des rythmes de travail insupportables ».
La Semitag désormais Société publique locale
Le passage au 100 % public de la Semitag était annoncé pour le 1er janvier 2021. C’est finalement au 1er octobre 2021 que le passage a eu lieu, avec le rachat par le Smmag des actions de Transdev. Autrefois Sem (Société d’économie mixte), la Semitag est désormais une SPL, pour Société publique locale. Elle demeure toutefois sous les modalités contractuelles précédentes, jusqu’au 31 décembre 2021. De quoi expliquer que cette transition ait eu lieu dans une relative discrétion ?