FOCUS – Après une annulation en 2020, les Internationaux de France de patinage artistique auront bel et bien lieu à Grenoble du 19 au 21 novembre 2021. L’occasion de retrouver un semblant de vie sportive normale… et de valoriser le territoire métropolitain. En espérant peut-être susciter des vocations chez les plus jeunes.
Ils n’avaient pas pu se tenir en 2020 pour cause de crise sanitaire, mais sont bel et bien de retour à Grenoble : les Internationaux de France de patinage artistique investissent la patinoire métropolitaine Pôle Sud du 19 au 21 novembre 2021. Un rendez-vous sportif qui parvient à mettre d’accord la Ville de Grenoble, la Métropole, le Département de l’Isère et la Région Auvergne-Rhône-Alpes, tous soutiens de l’événement (voir encadré).
Pour mieux présenter ces Internationaux, c’est Nathalie Péchalat en personne, présidente de la Fédération Française des Sports de Glace, qui était présente aux côtés des élus. Il est vrai que l’édition 2021 n’est pas anodine : « C’est une saison particulière parce qu’olympique. Les Internationaux de France sont une étape dans le chemin de sélection pour Pékin 2022″, a rappelé l’ancienne danseuse sur glace.
« On a besoin de vivre une vie normale »
Cette saison olympique garantit la présence des patineurs français et étrangers les plus en vue. Et est au passage un vrai casse-tête pour les organisateurs, qui doivent composer avec la crise sanitaire et ses normes en matière d’accueil des étrangers. Un ordre de « motif impérieux » délivré par le ministère des Sports facilite toutefois la procédure. « Tous les patineurs seront là, sauf blessure », affirme Nathalie Péchalat.
L’accueil du public est, quant à lui, soumis à la présentation du pass sanitaire, mais aucune jauge particulière n’est prévue. La présidente de la FFSG s’en réjouit, en appelant chacun à se rendre à l’événement pour assister aux performances des athlètes. D’autant plus que les amoureux de sport de glisse devront composer avec le décalage horaire pour suivre les JO de Pékin en 2022.
Nathalie Péchalat se veut combattive : « Coûte que coûte, cette édition se tiendra ! On a besoin de vivre une vie normale, de regarder les autres faire des efforts si on n’en fait pas soi-même », s’amuse-t-elle. Et d’ajouter : « Tout est en ordre de marche pour que l’organisation se passe bien, pour que l’on offre un spectacle digne de ce nom à tous les Grenoblois et à tous ceux qui viendront sur le territoire ».
Les Internationaux de France de patinage : un événement vitrine pour le territoire
Le territoire isérois, précisément, s’enorgueillit d’accueillir une nouvelle fois les Internationaux de patinage. « L »accueil de cette manifestation s’inscrit dans la volonté de la Métropole de promouvoir les valeurs sportives et citoyennes dans une dynamique partenariale forte », vante ainsi Christophe Ferrari, président de la Métro. Qui n’oublie pas de rappeler l’importance des sports de glace dans la région grenobloise.
Personne n’oublie non plus l’éclairage que l’accueil d’un tel rendez-vous porte sur le territoire. « C’est l’illustration de notre volonté de développer son rayonnement au-delà des frontières métropolitaines », insiste Christophe Ferrari. Une volonté partagée par la Région comme par le Département, qui compte bien se saisir des Internationaux de patinage pour mettre notamment en valeur sa marque territoriale Is(h)ere.
Vers la naissance de nouvelles vocations ?
« Grenoble est une terre olympique », rappelle pour sa part Céline Mennetrier, adjointe aux Sports de Grenoble. Qui voit dans ces internationaux « l’occasion d’inspirer le plus grand monde et de lui donner envie de chausser les patins et de s’essayer à une nouvelle pratique ». En particulier quand l’Isère compte un « chouchou », dixit Christophe Ferrari, en la personne de l’Échirollois Kevin Aymoz, quadruple champion de France.
Christophe Ferrari précise de son côté que les publics scolaires sont associés à la venue des Internationaux. 4000 élèves et accompagnants assisteront ainsi aux sessions entraînement. « J’espère que cela fera naître des vocations et forgera de nouvelles championnes et champions », se réjouit-il.
Le patinage artistique séduit-il les plus jeunes ? « La pratique libre a été bridée, comme partout, par la crise du Covid. Mais c’est un sport qui attire », assure Nathalie Péchalat. Et ceci de par sa nature même : « C’est de la technique, du physique, du mental, de la stratégie et de l’artistique. Et quand on est jeune, on se tourne vers des sports d’expression ». Reste à voir si les nouveaux Internationaux susciteront des vocations sur le territoire.
La participation chiffrée des différents partenaires
Le Département de l’Isère et la Région Auvergne-Rhône-Alpes participent à hauteur de 50 000 euros chacun à l’organisation des Internationaux de France de patinage artistique. Idem pour la Métropole, qui met en plus à disposition la patinoire Pôle Sud (dont le coût est évalué à 140 000 euros). La Ville de Grenoble, comme convenu en 2020, met pour sa part 15 000 euros sur la table.