FOCUS - Les établissements de santé du Sud-Isère font face à un tel manque de personnel qu'un plan blanc a été activé sur demande de l'Agence régionale de santé (ARS) pour tenter de trouver de nouvelles solutions. En attendant, l'accueil aux urgences du Groupe hospitalier mutualiste (GHM) reste très dégradé et celui de l'hôpital de Voiron va de mal en pis.

La situation ne s'arrange pas dans les services d'urgences du Sud-Isère. Après avoir tiré la sonnette d'alarme à la fin du mois d'octobre, et alors que le GHM et l'hôpital de Voiron sont en proie aux difficultés, le CHU Grenoble-Alpes a annoncé le déclenchement d'un plan blanc sur le Sud-Isère, à la demande de l'ARS, vendredi 5 novembre. Objectif? "Faire face au manque de personnel dans certaines activités", a résumé la directrice du CHU, lors d'une conférence de presse organisée le lundi 8 novembre 2021.

Les représentants de différents établissements ou organismes de santé réunis pour évoquer le déclenchement d'un Plan blanc le 8 novembre 2021. © Florent Mathieu - Place Gre'net

Et Monique Sorrentino d'insister face à la presse : le plan blanc déclenché trois jours plus tôt n'est pas du même acabit qu'un plan blanc en lien, par exemple, avec un grave accident et un afflux conséquent de victimes. Le but est ici d'établir plus aisément des passerelles entre professionnels de santé. Pas d'affolement, en somme. Mais tout de même... beaucoup d'inquiétudes.

Des établissements en difficulté

Les établissements ne sont pas tous touchés de la même manière par la pénurie de personnels. La Clinique des Cèdres maintient ainsi son activité (quand bien même des lits ont dû être fermés), en observant avec une certaine appréhension la situation des autres services d'urgences, explique son PDG Guillaume Richalet. Par anticipation, l'établissement a d'ores et déjà signé une convention avec SOS Médecins pour prendre en charge des patients en cas d'afflux difficile à gérer.