FOCUS - À la suite de l'enquête nationale menée par le collectif Place aux piétons, l'antenne grenobloise de l'association 60 millions de piétons livre une analyse détaillée des réponses au niveau local. Et dresse ses propositions pour faire de Grenoble une ville plus agréable et sécurisée pour la pratique de la marche.
Grenoble est-elle une ville pour les piétons? C'est la question sur laquelle s'est penchée l'antenne locale de l'association 60 millions de piétons sur la base d'une enquête en ligne réalisée entre fin 2020 et le début 2021 par le collectif Place aux piétons, auquel elle appartient. Si les résultats généraux ont été livrés en septembre, ses membres grenoblois affinent aujourd'hui les données recueillies.
Premier chiffre: 611 personnes parmi les répondants se sont déclarées grenobloises, ce qui "est loin d'être négligeable pour une enquête qui n'a pas eu de marketing particulier", souligne Gérard Hudault, membre de 60 millions de piétons et, par ailleurs, ancien président de l'union de quartier Notre-Dame. "Ça veut dire que beaucoup de gens avaient envie de s'exprimer sur le sujet", en déduit-il.
Des disparités selon les modes de déplacement
Particularité de l'enquête: les répondants pouvaient indiquer leur moyen de locomotion principal. 49 % des répondants grenoblois se définissent ainsi comme piétons, 33 % utilisent un moyen de déplacement personnel non motorisé (avec ou sans assistance électrique), 11 % sont usagers des transports en commun, 5 % sont automobilistes et 2,5 % se définissent comme personnes à mobilité réduite (PMR).
Des chiffres qui ont leur importance, souligne Olivier Queinnec, autre membre de l'association. Les ressentis varient en effet selon le mode de locomotion favori. Ainsi, les cyclistes (et apparentés) et les usagers des transports en commun affichent un sentiment de sécurité et de confort des déplacements en ville supérieur aux trois autres catégories.
Si, in fine, la ville de Grenoble obtient un C dans le classement Place aux piétons, c'est ainsi grâce à la moyenne entre les notes des différents catégories, juge Olivier Queinnec. Là où les piétons, ainsi que les automobilistes et PMR, lui attribuent un D. Et ceci, insiste-t-il, alors que les cyclistes sont sur-représentés dans l'enquête (et les automobilistes sous-représentés) au regard des statistiques en matière de mobilité sur l'agglomération grenobloise.
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