FOCUS – Le parcours du Tour de France 2022, qui s’élancera le 1er juillet 2022 de Copenhague, a été dévoilé ce jeudi 14 octobre 2021. Un tracé qui fait la part belle aux grimpeurs. Un peu escamotées en 2021, les Alpes devraient ainsi faire office de juge de paix cette fois-ci, avec quatre belles étapes alpestres au menu. Et en plat de résistance, deux arrivées en altitude successives, au col du Granon puis à l’Alpe d’Huez, dont ce sera le grand retour après quatre ans d’absence sur la Grande Boucle.
Qui succédera à Tadej Pogacar ? Après avoir survolé le Tour 2021, le jeune coureur slovène de UAE Emirates sera de nouveau le grandissime favori du Tour de France 2022, dont le parcours a été dévoilé ce jeudi 14 octobre 2021, au Palais des Congrès de Paris.
Le peloton s’élancera de Copenhague le 1er juillet 2022. Un départ inédit – le plus septentrional de l’histoire de la Grande Boucle – prévu initialement en 2021 mais repoussé d’une année en raison de la pandémie de Covid. Après trois étapes au Danemark, les coureurs retrouveront ensuite l’Hexagone pour une boucle de trois semaines, qui s’achèvera le 24 juillet 2022 avec la traditionnelle arrivée sur les Champs-Élysées.
Les Alpes devraient retrouver leur rôle habituel de juge de paix
Au premier coup d’œil, le constat s’impose. Ce parcours 2022 fait la part belle aux grimpeurs. Le directeur du Tour Christian Prudhomme et ses acolytes ont ainsi concocté un menu copieux, marqué par plusieurs étapes de montagne spectaculaires. Un tracé où les Alpes devraient retrouver leur rôle habituel de juge de paix.
En 2021, le massif alpin avait en effet été un peu escamoté, trop rapidement traversé aux yeux de certains suiveurs du peloton. Mais ce ne sera pas le cas cette fois-ci. Car l’édition 2022 propose quatre belles étapes alpestres, qui devraient certainement décanter la lutte pour le maillot jaune.
Une « entrée en douceur dans les Alpes » le 10 juillet 2022
« La première réelle étape de montagne », selon Christian Prudhomme, reliera Aigle, en Suisse, au village haut-savoyard de Châtel, le 10 juillet 2022. Une « entrée en douceur dans les Alpes », avant de passer véritablement aux choses sérieuses les jours suivants. Les sprinteurs ne seront toutefois pas à la fête, avec trois cols au programme, qui précèderont la descente sur Châtel.
Après une journée de repos, les coureurs auront droit à une étape 100 % haut-savoyarde, le 12 juillet 2022. Partis de Morzine, ils longeront le lac Léman, pour rejoindre l’altiport de Megève au terme d’une longue montée finale de plus de 21 kilomètres. Megève, théâtre d’une bataille mémorable sur le Critérium du Dauphiné 2020, accueillera le Tour de France pour la seconde fois seulement, après le contre-la-montre remporté par Christopher Froome en 2016.
Le Tour arrivera pour la deuxième fois de son histoire au col du Granon
Mais le véritable temps fort de cette deuxième semaine – et sans doute du Tour 2022 tout court – devrait intervenir les 13 et 14 juillet 2022. Deux étapes au profil dantesque, avec deux arrivées en altitude successives qui pourraient bien s’avérer décisives pour la victoire finale.
Christian Prudhomme l’affirme sans ambages en évoquant l’étape du 13 juillet 2022. « Aucun prétendant au maillot jaune ne peut rater ce rendez-vous », estime le patron du Tour. Après un départ d’Albertville, le peloton empruntera ainsi les lacets de Montvernier, avant de gravir le Télégraphe puis le mythique Galibier, prélude à l’ascension finale du col du Granon, à 2413 mètres d’altitude.
Un terrible col de 11,3 kilomètres à 9,2 % de moyenne, au sommet duquel le Tour arrivera pour la deuxième fois de son histoire. En 1986, l’Espagnol Eduardo Chozas s’y était imposé en solitaire. Mais cette étape est surtout restée dans l’histoire de la petite reine car Bernard Hinault avait alors passé sa dernière journée en jaune sur la Grande Boucle, abandonnant sa tunique à son coéquipier Greg LeMond.
Le grand retour du Tour sur les mythiques vingt-et-un lacets de l’Alpe d’Huez
Le 14 juillet 2022 marquera ensuite le grand retour du Tour de France à l’Alpe d’Huez, après quatre ans d’absence. Une étape qui sera la réplique exacte du Briançon-l’Alpe d’Huez de 1986, où Bernard Hinault et Greg LeMond étaient arrivés ensemble, main dans la main sur la ligne. « Un clin d’œil à l’histoire » qui « clôturera la bataille des Alpes sur un parcours taillé pour les grimpeurs les plus tranchants », souligne Christian Prudhomme.
Le profil de cette étape annonce en effet un grand spectacle. Après une nouvelle ascension du Galibier en hors-d’œuvre, les coureurs devront ainsi escalader l’interminable col de la Croix de Fer, et ses 29 kilomètres à 5,2 % de moyenne, avant le bouquet final sur les mythiques vingt-et-un lacets menant à la station iséroise. En ce jour de fête nationale, on scrutera particulièrement les coureurs français, qui tenteront d’imiter Thibaut Pinot, dernier vainqueur tricolore à l’Alpe d’Huez, en 2015.
Le peloton repartira de l’Isère le lendemain matin, pour une longue étape de 193 kilomètres entre Bourg d’Oisans et Saint-Etienne. Après plusieurs journées éprouvantes, les sprinteurs retrouveront enfin un terrain moins escarpé et plus à leur convenance, certainement soulagés de quitter les Alpes. Un court répit pour les prétendants au maillot vert, avant d’affronter les pentes des Pyrénées en troisième semaine.