EN BREF – Les retraités ont manifesté vendredi 1er octobre au centre-ville de Grenoble et à Bourgoin-Jallieu pour la protection et la revalorisation des retraites. Face à « l’explosion des prix » et la situation sanitaire, ils souhaitent avant tout que les pensions de retraite soient « indexées sur l’évolution du salaire moyen ».
« On souhaite la revalorisation des retraites, oui… mais surtout, ce qu’on veut, c’est leur maintien », confie un retraité dans le cortège. Partis de la rue Félix-Poulat, devant l’église Saint Louis ce 1er octobre 2021, les retraités en colère ont manifesté en direction de la Préfecture. Le matin même, à Bourgoin-Jallieu, une manifestation similaire s’était tenue place Saint-Michel. Dans les rangs, les syndicats CGT, FO, FSU… Mais « pas la CFDT », grande absente de ce mouvement, selon l’un des manifestants.
Leur revendication part d’un constat : « les prix explosent, gaz, électricité, alimentation logement, transport… ». Les pensions de retraite, quant à elle, augmenteraient moins que l’inflation. La demande des organisations est donc claire : qu’elles « soient indexées sur l’évolution du salaire moyen ». Par ailleurs, les manifestants souhaiteraient « qu’aucune retraite ne soit inférieure au Smic ».
D’autres revendications sociales
Au delà des pensions elles-mêmes, c’est pour le système social tout entier que se tenait la manifestation. Les organisations syndicales ont ainsi, à cette occasion, également réclamé la création de « 100 000 postes supplémentaires dans le système hospitalier public ». Ainsi que « 200 000 embauches dans les Ehpad, et 100 000 dans le secteur de l’aide à domicile ». Une question qui touche évidemment les personnes âgées, mais la population globale. Et de dénoncer les « difficultés de recrutement de personnel soignant », qui « s’aggravent ».
Les manifestants ont également souligné les « coupes sombres » dans les services publics, malgré un « rôle irremplaçable » de leurs personnels dans la gestion de la crise sanitaire. Et ont réclamé un recrutement massif. Dans le même temps, ils ont remis en lumière la question de « la gratuité des transports publics dans l’agglomération grenobloise », qui, selon eux, « reste d’actualité ». Ainsi que « la nécessité de lever la propriété privée sur les brevets », pour permettre la diffusion mondiale des vaccins.
Toutes ces revendications, reprenant les thèmes récents portés par les autres branches de ces syndicats, ne doivent pourtant pas éclipser la raison centrale de cette manifestation. Comme l’a résumé un manifestant : « ma retraite je l’ai gagnée, mon droit au bien vieillir, je le revendique, mes revendications je les défends. »