FLASH INFO — « Sans le latin, sans le latin, la messe nous emm… », chantait Georges Brassens dans les années 70, ironisant ainsi sur les débats autour de la modernisation du rite catholique. Près de quarante ans plus tard, la « tempête dans un bénitier » n’est pas finie. En témoigne une polémique entre les autorités cléricales et les fidèles traditionalistes qui vient secouer l’Isère.
En cause ? Un communiqué émis par Guy de Kerimel, évêque du diocèse de Grenoble-Vienne, au début du mois de septembre. Baptisé « Au sujet du Motu Proprio Traditionis Custodes publié par le pape vendredi 16 juillet 2021″, le texte s’inquiète de l’attitude de fidèles par trop traditionalistes, qui « remettent en cause la messe de Paul VI et de Jean-Paul II, jusqu’à la soupçonner d’invalidité ». Autrement dit, la messe en français, et non en latin.
Pourquoi une telle attitude, selon Guy de Kerimel ? « L’Église […] a perdu de son influence sociale, dans une société qui s’éloigne de plus en plus des références chrétiennes. […] Il est tentant de vouloir mettre ces épreuves sur le compte du Concile Vatican II, alors que sans cet événement prophétique, l’Église serait dans une situation bien plus dramatique », estime l’évêque.
De quoi agacer l’Association des fidèles de Saint-André et de Notre-Dame de l’Isle, pour qui le texte les vise directement. Adeptes de la messe en latin (et des prêtres en soutane), ses membres ont lancé une pétition pour le « maintien de la Messe traditionnelle et des apostolats associés ». Non sans avoir au préalable organisé une “grève de la quête”, comme le rapportait France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.