FLASH INFO — Légèrement vexé, le PCF Grenoble-Meylan ? Après deux courriels au maire de Grenoble les 20 mai et 1er juillet, restés sans réponse, les Communistes interpellent publiquement Éric Piolle. Non sans pratiquer l’art de l’antiphrase, en écrivant : « Nous n’imaginons pas que votre silence puisse être interprété comme du dédain à l’égard de notre organisation politique ».
Objet des deux courriels en question ? La loi de Transformation de la fonction publique, adoptée en 2019 et dont la rapporteure n’était autre que la députée de l’Isère (et conseillère municipale d’opposition) Émilie Chalas. La raison pour laquelle le PCF organisait le mercredi 15 septembre 2021 une manifestation devant la permanence de l’élue, l’accusant de vouloir faire des collectivités « des entreprises comme les autres ».
Mais le PCF attend aussi du maire de Grenoble un acte de résistance. « Vous avez le choix courageux d’être en cohérence avec vos déclarations et vos convictions que vous affichez, en n’appliquant pas à votre collectivité les dispositifs néfastes de la Loi », assène-t-il en direction d’Éric Piolle. En lui renvoyant son « attachement au Service public et aux agent·es qui le rendent », que le parti espère aller « au-delà des mots ».
La municipalité a, pour sa part, pris une position très claire. « Nous sommes républicains et nous sommes obligés d’appliquer le cadre républicain », expliquait Pierre Mériaux, adjoint au Personnel. Et ceci alors que les agents de Grenoble ont prévu un mouvement de grève pour protester contre le passage aux 1607 annuels, prévus par le texte. Des agents que le PCF, qui compte plusieurs élus dans la majorité grenobloise, « assure de tout son soutien ».