FIL INFO – Deux hommes comparaissent depuis ce lundi 20 septembre 2021 devant la cour d’assises de l’Isère pour le meurtre de Mohamed Mehdi, 19 ans, tué de deux balles de 9 mm le 7 novembre 2017, à Échirolles. Le premier est jugé pour assassinat, le second – qui clame son innocence – pour complicité. Le procès doit s’achever ce vendredi.
Amine Ellaboudi a‑t-il tué intentionnellement Mohamed Mehdi ? Sofiane Mesbah conduisait-il le scooter ayant servi au crime ? Ce sont les deux principales questions que devront trancher les jurés de la cour d’assises de l’Isère au terme de cette semaine d’audience. Les deux hommes y sont jugés respectivement pour assassinat et complicité d’assassinat dans l’affaire du meurtre de Mohamed Medhi, 19 ans, tué par balles en 2017 à Échirolles. Leur procès s’est ouvert ce lundi 20 septembre 2021.
Les faits remontent au 7 novembre 2017. En début d’après-midi, deux hommes circulant à scooter sont arrivés sur l’avenue Kimberley, à Échirolles, où marchait Mohamed Mehdi. Le passager en est descendu, avant de tirer sur la victime avec une arme de poing, puis de prendre immédiatement la fuite à bord du deux-roues. Atteint de deux balles de gros calibre, dont une à l’abdomen, le jeune homme de 19 ans, grièvement blessé, a ensuite succombé à ses blessures au CHU Grenoble-Alpes.
Une altercation survenue le matin du crime
Ce mode opératoire rappelle inévitablement les règlements de comptes ayant ensanglanté l’agglomération grenobloise ces dernières années. Mais très vite, la piste d’un meurtre lié au trafic de drogue a laissé la place à celle d’un différend d’ordre privé. Les enquêteurs n’ont en effet pas tardé à faire le lien avec une altercation survenue le matin du crime entre la victime et une habitante du quartier. Le ton serait monté et cette dernière aurait été bousculée par le jeune homme.
Poursuivant leur enquête, les policiers grenoblois de la PJ ont rapidement identifié deux suspects potentiels : le fils de cette habitante, Amine Ellaboudi, et le cousin de celui-ci, Sofiane Mesbah, âgés aujourd’hui respectivement de 27 et 32 ans. Le premier est accusé des tirs mortels et le second d’être le conducteur du scooter.
Il maintient depuis le début la même version, il n’a jamais voulu tuer
En garde à vue, Amine Ellaboudi a reconnu sans peine être l’auteur des coups de feu. Mais il maintient depuis le début la même version des faits : il visait les jambes et n’a jamais voulu tuer Mohamed Mehdi. Si le débat à son propos concernera surtout la qualification des faits, pour Sofiane Mesbah en revanche, la question est tout autre. Car ce dernier, qui comparaît libre, a toujours clamé son innocence et conteste toute implication dans cette affaire. Problème supplémentaire pour l’accusation : aucune preuve matérielle ne vient formellement l’incriminer et son cousin affirme qu’il ne pilotait pas le scooter.
Le verdict est attendu ce vendredi. Les deux hommes encourent la réclusion criminelle à perpétuité.