FOCUS - Depuis le mardi 7 septembre 2021, le service Métrovélo, qui gère l'une des plus importantes flottes de vélos en location de France, est en grève. En cause selon les grévistes ? Les conditions de travail, des outils jugés inadaptés et, in fine, la dégradation du service public. Suite à la fin de non-recevoir de leur employeur Cykleo, délégataire privé en charge du service depuis 2020, ils ont interpellé, ce jeudi 9 septembre, les élus de Grenoble-Alpes Métropole.

Une bonne partie de l'équipe des 26 salariés de Métrovélo a encore débrayé, ce jeudi, et leur mouvement de grève se poursuit ce vendredi. Un niveau de mobilisation qui en dit long sur la détermination de l'équipe de location de vélos de la métropole grenobloise. « Nous ne demandons pas une augmentation de salaire mais des moyens pour bien remplir notre mission de service public », tient à souligner Joan Tosi, responsable de la communication à Métrovélo et… gréviste.

Alors que le malaise couve depuis plusieurs mois, Cykleo fait la sourde oreille aux difficultés que l'équipe lui fait remonter, dénoncent les salariés en grève. Car le service qui gère une flotte de 9 000 vélos croule sous les demandes, dont nombre sont insatisfaites. Pour faire face à cette croissance d'activité, les grévistes demandent à l'employeur trois postes d'agents supplémentaires pour le service maintenance. « On a bien conscience que ce mouvement gêne les usagers, mais ce sont les conséquences d'une mauvaise gestion du service par l'entreprise Cykleo », pourfend le gréviste.

Cykleo estime avoir suffisamment étoffé le personnel

Si les grévistes poursuivent leur mouvement, c'est qu'ils n'ont été contactés ni par Cykleo, ni par son donneur d'ordre, le Syndicat mixte des mobilités de l'aire grenobloise (Smmag), à leur grande déconvenue. Prenant la suite de la société lyonnaise Vélogik, l'entreprise parisienne Cykléo est en effet, depuis janvier 2020, le délégataire en charge du service pour le compte du Smmag.