FLASH INFO — Une rentrée scolaire à Grenoble « marquée par une improvisation municipale et une absence de concertation particulièrement choquantes » ? C’est ce qu’estime, dans un communiqué en date du 2 septembre, le groupe d’opposition de la Société civile, présidé par Alain Carignon.
En cause ? Le programme de piétonnisation Place(s) aux enfants, avec lequel plusieurs rues devant des écoles sont désormais interdites aux voitures. L’opposition décrit des riverains qui « ne savent toujours pas comment ils pourront accéder à leur domicile ». Ainsi que « des artisans [qui] ont dû saisir les tribunaux pour contraindre la municipalité au dialogue et à prendre en compte leur activité ».
« De nombreuses Unions de Quartiers, également non consultées, constatent que ces nouveaux espaces sont déjà squattés le soir par des groupes bruyants et craignent une augmentation de la délinquance », indique encore le communiqué, sans préciser de quelles unions de quartier il est fait mention.*
Les opposants fustigent également « des retards de construction scolaire avec certains établissements surchargés ». Et de prendre pour exemple l’école Grand-Châtelet, avec une cour d’école « réduite pour installer des modulaires pour faire face à l’afflux d’élèves non anticipé ». L’adjointe aux Écoles Christine Garnier indique pour sa part que les modulaires en question permettent d’accueillir… le dispositif de dédoublement de classes dans les quartiers prioritaires.
Le groupe d’opposition conclut en « réitérant sa demande de moratoire de la bétonisation de la ville ». Qui permettrait, ajoute-t-il, « d’établir les besoins scolaires, les besoins d’espaces de respiration et d’équipements publics ». Avant de conclure : « Il y a urgence à agir pour stopper cette fuite en avant désordonnée, qui se fait au détriment des élèves et de la qualité de vie des Grenoblois ».
* Suite à la parution de l’article, le groupe d’opposition a fait parvenir à Place Gre’net des extraits de communication interne de l’Union de quartier Championnet-Bonne-Condorcet-Hoche, et de l’Union de quartier Foch-Aigle-Libération. La première indique ne pas avoir bénéficie « d’information préalable » quant à Place(s) aux enfants. La seconde craint que les rues Gallice et Sidi-Brahim piétonnisées deviennent « le lieu de rassemblement d’ados venus de beaucoup plus loin ».