FLASH INFO — Le maire de Meylan Philippe Cardin est convoqué mardi 31 août devant le tribunal judiciaire de Grenoble. La raison ? Une plainte pour diffamation déposée par la Fraternité sacerdotale Saint Pie X, qui reproche à l’élu des termes utilisés dans le journal municipal d’avril-mai. Philippe Cardin y dénonçait « des messages extrémistes, intolérants et violents » portés par l’organisation religieuse.
En toile de fond, le refus de la municipalité de laisser s’installer sur son sol une église de la Fraternité sacerdotale. Un « projet de construction […] démesuré pour le quartier du Haut-Meylan », jugeait encore le maire. Avant d’ajouter : « Nous refusons que soient accolés à l’image de notre commune des combats qui ne sont pas les nôtres ». La Fraternité avait, par exemple, organisé en 2018 une conférence appelant à « combattre les droits de l’Homme ».
« Nous connaissons les combats de la “Fraternité“ contre les droits de la femme, les droits des homosexuels, ainsi que leur refus de la liberté de croire ou de pensée pour autrui, le rejet des autres religions et des athées. N’est-ce pas là de l’intolérance ? », réagissait la Ville de Meylan au sortir d’un conseil municipal extraordinaire du 12 juillet.
Et la municipalité de se demander si la plainte de la Fraternité a pour but « d’intimider le maire pour asseoir [son] projet de développement démesuré ». Le conseil municipal a voté, à l’unanimité, la protection fonctionnelle au maire de Meylan. Si la commune prend en charge les frais de justice, c’est toutefois le maire qui devrait s’acquitter des dommages et intérêts réclamés par l’organisation en cas de condamnation. Soit 135 000 euros.