FOCUS – La Ville de Grenoble a présenté la nouvelle extension de l’école Jean-Racine, un bâtiment de 300 mètres carrés accueillant une salle d’activité et deux salles de classe. De quoi donner plus d’espace aux enseignants et au périscolaire. Mais aussi une nouvelle entrée et un nouveau préau qui viennent changer la morphologie générale de l’établissement. Tout en le rendant accessible aux élèves en situation de handicap.
Mise en beauté estivale pour l’école élémentaire Jean-Racine de Grenoble. Après la maternelle, c’est au tour de l’école primaire de bénéficier d’une extension de ses locaux, via un bâtiment de 300 mètres carrés qui lui offre une nouvelle entrée et un nouveau préau. Une réalisation que les élues grenobloises Christine Garnier, adjointe aux Écoles et Kheira Capdepon, déléguée au quartier de l’école Racine ont présenté à la presse mardi 17 août.

Une extension qui change le visage de l’école Jean-Racine, tandis que les travaux d’aménagement du parvis sont encore en cours. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Une visite de fin de chantier… ou presque. Achevé au mois de juin, le bâtiment n’a pas attendu la rentrée pour être investi par les enseignants. Les deux salles de classe à l’étage sont d’ores et déjà opérationnelles, tout comme la salle d’activité et le vestiaire du rez-de-chaussée. Le tout avec des couleurs différentes pour chaque pièce, en suivant une thématique autour des quatre saisons. Budget de l’opération ? 1,3 million d’euros.
Une école qui devient accessible aux élèves en situation de handicap
« Nous sommes toujours dans le cadre du Plan écoles, et continuons à adapter les locaux au besoin », explique en préambule Christine Garnier. L’école Racine compte en effet 300 élèves. Et une forte activité pendant la pause méridienne avec une centaine d’enfants, comme pendant le périscolaire du soir avec une soixantaine d’enfants. Le besoin de libérer des espaces se faisait donc cruellement sentir.
Mais Christine Garnier insiste également sur le profil sociologique du secteur. « C’est une école d’un quartier très populaire. C’est important pour nous de donner les meilleures conditions d’accueil à ces enfants qui sont dans des situations sociales ou familiales difficiles », insiste l’adjointe. « Ça permet de travailler autour de l’enfant entre enseignants et famille et d’apporter à l’élève ce qu’il lui faut », enchérit Kheira Capdepon.
Autre élément d’importance : l’extension rend l’école accessible aux élèves en situation de handicap. Un ascenseur permet ainsi d’accéder au premier étage, non seulement de l’extension mais de l’ensemble du bâtiment à laquelle elle est raccordée. « Une grande avancée puisque sur le secteur 5, on n’avait qu’une seule école accessible », se félicite Carine Massa, du service Gestion de la Ville de Grenoble.
Une « exigence écologique importante » pour l’école Racine
Sans surprise, Christine Garnier n’oublie pas de signaler « l’exigence écologique importante dans cette construction ». Dans sa faible consommation d’une part, et dans les matériaux utilisés de l’autre. Au programme ? « Brique et enduit à la chaux en rez-de-chaussée », décrit la Ville. Plus une ossature en bois. L’occasion également pour les élus et techniciens de rappeler la présence de panneaux solaires sur le toit du bâtiment ancien.
La question n’est pas anodine, ajoute l’adjointe aux Écoles. « Pour nous, c’est important d’avoir ces exigences, et c’est aussi un argument pédagogique vis-à-vis des élèves. On espère qu’on pourra sensibiliser les enfants », explique-t-elle.
À noter encore que, comme dans les nouvelles écoles de Grenoble, à commencer par Simone-Lagrange, la qualité de l’air est gérée par un système de filtration. Mais seulement pour ce qui concerne l’extension. Et pour mieux lutter contre les fortes chaleurs en été, les classes ont été installées côté cour, au nord. Le fruit d’une « étude thermique pour voir l’impact du rayonnement solaire », précise Lucie Colas, architecte du cabinet Ankha.
Une nouvelle entrée et un nouveau parvis
La nouvelle entrée de l’école a pour sa part été pensée pour mieux mettre en valeur le bâtiment, de l’intérieur comme de l’extérieur. Des motifs triangulaires découpés dans la tôle métallique offrent un joli jeu d’ombrages tout en évitant les courants d’air trop importants. Autre avantage du nouveau bâtiment, souligne Lucie Colas : il isole un peu plus la cour de récréation des regards venant de l’extérieur.

Un coup de neuf dans le futur pour la (grande) cour de récréation de l’école ? © Florent Mathieu – Place Gre’net
La nouvelle réalisation s’accompagne au demeurant d’une refonte du parvis face à l’école, actuellement menée par la Métropole. Objectif ? « Un espace de type Place(s) aux enfants, avec une entrée et une sortie d’école sécurisée et apaisée », indique Christine Garnier. Qui précise bien que la rue n’a pas vocation à être piétonnisée. Une précaution sans doute pas inutile au vu des polémiques à répétition sur la question…
Si l’extension donne un nouvel élan à l’école Racine, force est de constater que sa (grande) cour aurait besoin d’un coup de neuf. Rien de prévu pour le moment, nous indique Christine Garnier, mais une refonte des cours des écoles, à l’image de la cour « dégenrée » et « apaisée » de l’école Clémenceau, est bel et bien prévu à moyen ou long terme. En attendant, note l’élue, des jardins ont été installés et des arbres poursuivent leur croissance.