EN BREF – À l’occasion du soixantième anniversaire du Traité sur l’Antarctique, le parvis de l’Hôtel de ville de Grenoble accueille, jusqu’au 9 octobre 2021, un dyptique photographique. « La Banquise, sens dessus dessous » réalisé par Laurent Ballesta et Vincent Munier dévoile ainsi des paysages d’Antarctique et d’Arctique.
Dans le cadre de la saison culturelle « 2021 l’Été polaire », Laurent Ballesta et Vincent Munier exposent deux grands tirages photos des banquises d’Arctique et d’Antarctique illustrant la beauté de ces terres glacées. Au total, vingt-six villes accueillent cette exposition pour les soixante ans du Traité sur l’Antarctique, entré en vigueur en 1961. 52 photographies sont ainsi visibles dans des agglomérations comme Bordeaux ou Lyon, avec le soutien du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, du mécène Paulsen et du fonds de dotation Paul-Émile Victor.
Cette année, c’est Paris qui a accueilli en juin dernier la réunion annuelle pour des consultations sur la gouvernance de ce territoire. En jeu ? Ni plus ni moins que la sauvegarde de la biodiversité du « continent blanc ». La Banquise, Sens Dessus Dessous vise ainsi à saluer l’organisation par la France de cette assemblée qui compte 54 pays signataires.
Deux photographes qui révèlent la beauté et la fragilité de la nature
Photographe naturaliste, Laurent Ballesta est à la fois un plongeur professionnel passionné et un biologiste marin de formation universitaire. Il dirige des expéditions de grande ampleur. Il a écrit de nombreux livres de photographie dédiés à la vie sauvage sous-marine. Photographe animalier, Vincent Munier est pour sa part spécialiste de photographies en conditions extrêmes. Il publie dans la presse nationale et internationale. Il est également auteur et éditeur de nombreux livres.
Avec cette œuvre, les deux photographes révèlent la dualité des banquises Arctique et Antarctique : désertique ou surpeuplée, harmonieuse ou désordonnée. Vincent Munier sur la glace et Laurent Ballesta sous la surface, montrent ces écosystèmes en soulignant les liens sociaux entre animaux et en dévoilant la faune maritime. Mais également des jardins marins jamais explorés par l’homme. À travers leurs expéditions, ils ont pu constater la fragilité de ces paysages uniques.
Grenoble et ses liens avec l’Antarctique
« Nous avons des liens à Grenoble, avec l’Antarctique par rapport au réchauffement climatique. En effet, il va deux fois plus vite dans les alpes qu’ailleurs, on a déjà passé les deux degrés du réchauffement », a rappelé Éric Piolle, maire de Grenoble. Nous avons aussi des liens scientifiques car nos équipes de chercheurs grenoblois, avec Claude Lorius ont travaillé sur la connexion entre la glace et le climat. »
A compter du 9 octobre, l’exposition sera publié aux Beaux-Arts Éditions, co-édité avec Paulsen. Plusieurs musées et villes de France la diffuseront ensuite lors de la « Nuit Polaire ».