FLASH INFO — « Reconsidérer l’obligation du pass sanitaire dans les équipements recevant peu de public, et permettant le strict respect des distances de sécurité et des gestes de protection ». Telle est la demande que le maire de Grenoble adresse au ministre de la Santé Olivier Véran, dans un communiqué en date du 13 août.
Si la Ville de Grenoble ne se prononce pas ouvertement contre le pass sanitaire, il en souligne les problématiques techniques pour la collectivité et les usagers. « Le temps passé par les agent-es au contrôle du pass sanitaire ne sera plus consacré aux échanges avec les usager-es, ce qui, dans les petites structures, dégradera fortement le service public dont la richesse réside dans la qualité du lien humain », décrit ainsi la municipalité.

Les locaux du CCAS sont concernés par le pass sanitaire, avec un risque d’impacter les publics les plus précaires, craint la Ville de Grenoble et son maire Éric Piolle © Julie Callendret – Place Gre’net
De plus, estime le communiqué, les publics les plus précaires « risquent […] d’être encore plus éloignés du service public ». Si le CCAS a organisé trois matinées de vaccination pour les personnes accompagnées, celles-ci restent « les plus éloignés de la vaccination », juge la Ville. Qui insiste sur la nécessité de « garantir à tous et toutes un service public efficace, disponible et proche des habitant-es ».
« L’obligation du pass sanitaire engendre des inégalités d’accès au service public. Nous avons besoin, à Grenoble comme ailleurs, de mesures adaptées à la réalité du terrain », conclut le maire de Grenoble. Les espaces municipaux concernés par le pass sanitaire sont nombreux, des bibliothèques aux manifestations de plein air, en passant par les locaux du CCAS, les Ehpad ou encore le centre d’accueil intercommunal.