REPORTAGE – Des militants d’Alternatiba et d’ANV-COP21 se sont réunis ce mercredi 30 juin 2021 devant le tribunal de Grenoble. Objectif : soutenir Anne-Marie, Lucie et Léa, en procès pour avoir décroché un portrait d’Emmanuel Macron. Mais aussi protester contre la politique écologique de l’État.
« Un rassemblement de soutien aux décrocheuses, à la fois festif, revendicatif et artistique ». Telle était la volonté d’Action Non Violente-COP21 (ANV-COP21) et d’Alternatiba pour le rassemblement devant le tribunal de Grenoble ce mercredi 30 juin. L’association de lutte écologique soutenait trois de leurs membres, Léa, Lucie et Anne-Marie, des « décrocheuses de portraits » entendues dans l’après-midi en deuxième instance.
En effet, les trois membres ANV-COP21 avaient été relaxées le 13 novembre 2020 lors d’un premier jugement. L’enquête avait retenu « l’état de nécessité et la liberté d’expression ». Le procureur en charge de l’affaire avait fait appel à cette décision, menant au second jugement ce mercredi 30 juin. La décision de justice sera rendue publique le 6 octobre 2021. Un rassemblement identique, pour d’autres militants, avait déjà eu lieu en 2019.
Une lutte contre la politique écologique du gouvernement
Les « décrocheurs de portraits » sont ces militants qui ont enlevé les cadres de la photo officielle du président Emmanuel Macron des mairies. « Nous prenons un portrait dans une mairie, qui vaut une dizaine d’euros mais c’est un objet symbolique et visiblement ça touche juste puisqu’il y a une cinquantaine de procès en cours » explique Béatrice, une membre de l’association.
Le but ? protester contre « l’inaction climatique » du gouvernement. Une revendication réaffirmée lors de ce rassemblement devant le tribunal.
« Nous représentons une partie de la population usée par des promesses défaites, par les compromis faits sur la terre, sur l’eau, sur l’air. Nous sommes trois militantes parmi tant d’autres », exprime Lucie, les larmes aux yeux. Pendant leur prise de parole, Léa, Lucie et Anne-Marie ont pointé du doigt Emmanuel Macron et ses promesses. Un peu avant, un jeu avec le public dénonçait le titre de champion de la terre décerné au Président par le Programme des nations unies pour l’environnement.