FLASH INFO – Trois personnes, des commerçants, ont été mises en examen ce 24 juin 2021 dans l’affaire du meurtre commis le 2 août 2020, avenue Léon-Blum à Grenoble. Ce jour-là, trois tirs d’armes à feu avaient mortellement blessé un homme de 29 ans, tôt le matin, en pleine rue devant une boulangerie.
Dix mois après la commission des faits et au terme d’une enquête complexe et minutieuse, les enquêteurs de la police judiciaire de Grenoble ont interpellé sept personnes dont six membres d’une même famille, rapporte ce 24 juin 2021, le procureur de la République, Éric Vaillant, Toutes sont suspectées d’avoir, à des degrés divers, joué un rôle dans le meurtre de Yannis Ghazi, par ailleurs connu de la justice pour divers délits.
« Malgré le peu d’indices récupérés sur place, un travail de longue haleine avait débuté et les enquêteurs ont finalement soulevé de nombreuses incohérences dans le comportement et les déclarations des membres de la famille tenant la boulangerie en question », explique le procureur.
Ainsi, le 22 juin, les enquêteurs ont-ils procédé aux interpellations des membres de la famille gérant la boulangerie et y travaillant, ainsi que d’une septième personne en lien avec cette famille.
Toutes les personnes interpellées ont nié tout lien avec le meurtre
Au cours des perquisitions, les policiers ont découvert une douzaine d’armes de poing et d’épaule de différents calibres, « toutes détenues illégalement », précise Éric Vaillant. Les policier ont également trouvé de nombreuses munitions ainsi qu’un gilet pare-balle.
Placées en garde à vue et confrontées aux éléments recueillis par les enquêteurs, les personnes interrogées ont nié tout lien avec le meurtre. Mais « l’enquête a déterminé qu’il avait pu être commis de façon impulsive, suite à une altercation verbale entre des employés de la boulangerie et la victime alcoolisée », indique Éric Vaillant.
À l’issue de leurs gardes à vue, trois des sept individus comparaissaient ce 24 juin 2021 devant un juge d’instruction qui les a mis en examen. L’un, né en 2001, est suspecté de meurtre, crime pour lequel il encourt trente ans de réclusion criminelle. Les deux autres de « modification de l’état des lieux d’un crime », un délit passible de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Le premier a été placé en détention provisoire, tandis que les deux autres se voyaient placés sous contrôle judiciaire.